Depuis quelques jours le couperet est tombé, l'Agence Mondiale Antidopage (AMA) a décidé que l'Agence Française de Lutte contre le Dopage (AFLD) n'effectuera pas elle-même une cinquantaine de contrôles antidopages inopinés additionnels qu'elle désirait effectuer sur le Tour de France 2010.

Tour de France 2010

N'oublions après une omerta surprenante sur le dopage, tout éclate à partir de l'affaire Festina en 1998, puis jusqu'à 2010 pas une année n'a été épargnée par les histoires de dopages... L'Union Cycliste Internationale (UCI) se retrouve sous une pression folle, et ne veut plus que le vélo soit entachée par des histoires de triches. C'est pourquoi elle tente de reprendre le pouvoir et de brider les fauteurs de trouble quitte à fausser la vérité. Mentir pour l'UCI n'est rien à côté de vendre du rêve, et de satisfaire des lobbys financiers...

Rappelons-nous de l'état du Tour de France, qui se retrouve dans une situation délicate face aux nombreuses histoires de dopage qui l'ont secoué. Cela commence en 1998 avec l'affaire Festina, on comprend que les staffs médicaux des équipes participent activement au dopage. Ce sport est éclaboussé, les meilleurs n'y échappent pas dont Lance Armstrong-Marco Pantani. En 2006 éclate l'affaire Puerto où une liste de joueurs est impliquée dans du dopage par transfusion sanguine (Jan Ullrich, Oscar Sevilla, Ivan Basso sont exclus du Tour de France). Floyd Landis le vainqueur du Tour 2006 a un taux anormalement élevé de testostérone, en 2007 il est déchu de son titre de vainqueur, une première dans le monde du cyclisme... Le danois Bjarne Riis vainqueur du Tour de 1996 reconnait s'être dopé Erik Zabel aussi. Ces scandales montrent l'ampleur du dopage et tout le monde se pose la question si ce dernier n'est pas devenu banal et obligatoire dans ce sport qui demande des efforts surhumains dans la durée et dans l'effort. En 2007 Sinkewitz est contrôlé positif, Vinokourov l'un des favoris sort par la petite porte ayant effectué une transfusion sanguine douteuse, l'équipe Astana se retire du Tour, pareil pour Cofidis avec le cycliste Moreni, et Rasmussen de la Rabobank leader du Tour (présence d'EPO, la dynepo produite à partir de cellules humaines). Le tour 2007 tourne au ridicule et à un véritable fiasco pour l'UCI, qui ne sait plus quoi faire. Pourtant en 2008 ça continue, l'AFLD s'occuppe du dopage et des contrôles, l'UCI ne lui donne pas le passeport biologique des coureurs. Mais des coureurs sont pris, Beltran, Ricco, Fofonov, Piepoli, Schumacher, Kohl; plusieurs ont gagné des étapes du Tour... On a remarqué une troisième génération d'EPO, le CERA. En 2009 Astarloza se fait prendre, mais sinon rien.

2009, une année pas comme les autres... Sauf qu'un nouveau scandale émerge avec Floyd Landis qui affirme que toute son équipe se dopait, Lance Armstrong le premier concerné, une enquéte aux Etats-Unis est en court.

Suite à ce rappel édifiant sur le dopage dans ce sport qui n'a pas fini de faire scandale, l'AFLD ne pourra pas effectuer des contrôles additionnels lors de cette compétition international, alors qu'elle en a le droit au travers de l'article 15.1.1 du Code Mondial Antidopage. L'AMA donne un cinglant revers à l'AFLD par cette prise de décision de lui refuser ce droit, ce qui réjouit l'UCI avec son président Pat Mcquaid.

Pour jouer une pseudo-transparence l'UCI a invité une équipe d'observateurs de l'AMA (non de l'AFLD) sur le Tour de France 2010 et suivre les contrôles anti-dopages. L'UCI assumera seule cette année les contrôles et les analyses s'effectueront à Lausanne et non à Chatenay-Malabry habituellement... Ce refus de prélèvements de l'AFLD a pour raison la non complémentaritéentre le Code du Sport français et le Code Mondial Antidopage, car il ne reconnait pas le TAS tribunal arbitral du sport. On repère tout de suite l'argument fallacieux de l'UCI.

Le conflit entre l'UCI et l'AFLD existe depuis le Tour 2009 car l'AFLD avait dénoncé le manque de professionnalisme voire la complaisance des contrôleurs de l'UCI envers certaines équipes (également ASTANA). L'UCI irrité de s'entendre dire la vérité a réagi vivement en attaquant Pierre Bordry président de l'AFLD. Réactions par l'étalage dans la presse de leur vélléité, au point que Pat McQuaid en lâche "que Pierre Bordy la ferme"...

On sait que l'UCI a cédé aux pressions, des équipes et des lobbys financiers, pour lesquels l'AFLD est l'ennemi à abattre. En l'écartant des contrôles pour ce Tour de France 2010, on écarte les affaires de dopage. L'ancienne ministre des sports Marie-George Buffet affirme que "le spectacle et les appétits financiers auront gagner la plus grande de leur victoire sur les valeurs du sport".

Comble du ridicule, l'UCI vient de sortir une nouvelle arme contre le dopage mécanique car il existerait des vélos électriques, cette nouvelle arme serait un scanner pour détecter tout dispositif illicite sur le vélo.

A la fin du Tour de France 2010, il n'y aura pas eu de cas de dopage, où bien quelques brebis égarées venant du fin fond du classement. Mais le dopage n'aura pas lieu, ce Tour de France sera propre, on effectuera le bilan après les trois semaines...

ENQUETES demande:

- que tout le monde est le même vélo

- que les staffs médicaux viennent d'instances neutres, qu'ils ne soient pas employé par les équipes

- que l'UCI ne cède pas à la compromission et qu'elle se joigne à l'AFLD car elles ont le même but

- que les analyses s'effectuent en France (c'est le Tour de France non ?)

- que le Tour de France se fasse en France, le prologue et les trois étapes suivantes s'effectuent aux Pays-Bas et en Belgique, comble du ridicule, le Tour d'Italie ou d'Espagne reste dans son pré carré, pourquoi la France se démarque-t'elle toujours ?

- que Pat McQuaid soit plus poli et respectueux

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