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En 1991l'apartheid était aboli, 19 ans après en 2010, de nombreuses évolutions restent à effectuer de la part d'un état fragilisé par son économie, sa violence, et ses problèmes ethniques récurrents.

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Problèmes ethniques à plusieurs niveaux

Dans un township d'Afrique du Sud, à Johannesburg exactement, il y a eu 11 blessés suite à des violences xénophobes le 12 juillet. Parmi ces victimes, on a des zimbabwéens, des mozambicains. La police et l'armée appelée en renfort patrouillent désormais ces rues pour éviter ce genre de débordements.

Il existe une exode des migrants zimbabwéens surtout en raison de ces attaques répétées contre les immigrés. On les accuse de voler les emplois et de contribuer à la criminalité. En mai 2008, des violences avaient fait 62 morts et plus de 10 000 personnes sans abri.

Des immigrés illégaux, entre 40 et 50 000 se sont réfugié dans des immeubles abandonnés. La police les traque, les Red Ants aussi (fourmis noires) financés par des agences privées...

La situation économique est délicate en Afrique du Sud, la violence est omniprésente, avec un pays ravagé par certains fléaux. Premier pays en nombre de victimes atteintes du Sida, l'un des pays les plus dangereux en criminalité, l'un des pays les plus consommateurs en drogue et alcool, tout cela amène un pays explosif.

Et l'apartheid a disparu par la loi, mais les faits ont tenaces. L'état avec le mondial en a profité pour imposer un réseau de bus, il relie Soweto noir et pauvre à Sandton blanche et riche. Il existe donc encore une ségrégation résidentielle, des millions de noirs vivent encore dans des townships. Cette ligne de bus a été créée face à une résistance de la communauté blanche ayant une peur absolue du déplacement de la violence. Pourtant de nombreuses personnes travaillant à Sandton, habitent Soweto. D'utilité publique, cet exemple montre tout le fossé qu'il existe entre certaines communautés.

Cela reste très délicat pour l'état, de plus celui-ci joue un rôle obscur quand aux affrontements contre les immigrés. En effet certains élus locaux utilisent ce prétexte et hâtise les haines par leur discours pour asseoir leur pouvoir politique et leur avenir pour les futures élections.

La coupe du monde n'a pas effacé cela. La FIFA n'a pas effacé cela, l'état Sud Africain non plus, c'est pourquoi les vuvuzelas restent la seule victoire d'un peuple, maigre victoire, face à des exigences que ce soit de l'état ou de la FIFA qui ne vont pas forcément dans le sens de l'intérêt général.

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