L'état de la corruption en Europe pour l'année 2009 se mesure au travers d'un indice appelé indice de perception de la corruption (IPC), établi par Transparency International. La corruption correspond à l'abus d'une charge publique à des fins d'enrichissement personnel (par la corruption de fonctionnaires, par des pots-de-vin pour les marchés publics, par des détournements de fonds publics).

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Cet indice classe les pays en fonction du degré de corruption perçu dans les administrations publiques et la classe politique. Il se fonde sur 13 enquêtes en 2009, l'indice va de zéro (haute corruption) à dix (faible corruption). Dans le monde les notes les plus faibles reviennent à la Somalie et à l'Afghanistan, pays les plus corrompus, et les notes les plus hautes reviennent à la Nouvelle-Zélande et au Danemark, pays les moins corrompus.

Comme on voit sur la carte ci-joint, la corruption est plus forte dans les pays européens du sud en général que ceux du nord. Et on peut la lire aussi en voyant le clivage ouest et est.

L'IPC diffère suivant les pays, 13 sont en dessous de la moyenne dont 9 nouveaux états membres. L'Italie reste engluée dans sa corruption, on constate aussi que la Grèce est le plus mauvais élève facteur de crise qu'elle se prend de plein fouet au jour d'aujourd'hui. L'indice de ce pays a même régressé pour passer de 4,7 en 2008 à 3,8 en 2009...

On retrouve 14 pays au-dessus de la moyenne européenne de cet indice, avec seulement trois nouveaux états membres sur douze. La France, avec 6,9 en 2009, reste au même niveau qu'en 2008. Elle reste très mal classé au vue de son ancienneté dans l'union européenne, les affaires comme Clearstream et l'Angolagate y contribuent, cette année ne va pas arranger les choses avec l'affaire Bettencourt... La France est au vingt-quatrième rang mondial pour l'IPC.

Entre 2004 et 2009, la corruption a baissé pour 14 pays plus ou moins fortement. D'autres prennent le sens inverse, où cet indice montre l'augmentation de pays corrompus surtout dans les nouveaux états membres.

Mais si l'on regarde un nouveau graphique ramenant cet indice en fonction de la population, on est surpris de voir que cet IPC ne se dégrade pas davantage, et ceci grâce aux nouveaux états membres. Ils n'ont pas le même nombre d'habitants et ne possèdent pas les mêmes responsabilités et moyens financiers...