Coupe du monde 2010 : la face cachée (3)
Par cavavin le samedi, juillet 24 2010, 16:10 - SPORT - Lien permanent
La FIFA sous couvert de fédération sportive use de sa puissance pour imposer des pratiques douteuses, n'hésitant pas à utiliser des moyens de dissuasions étonnants...
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FIFA : pratiques douteuses...
La FIFA reste la plus riche des fédérations sportives, fondée en 1904, en 2009 elle a dégagée 147 millions d'euros de bénéfices. Ses revenus viennent à hauteur de 60 % des droits de diffusion, les 40 % le sponsoring et divers autres sources.
Régulièrement l'élection du président est remise en cause, celui-ci est élu par tous les pays faisant parti de la FIFA (207 au total), chaque a une voix même si ce dernier a peu d'habitants ou s'il est pauvre. Démocratique, certes la fédération s'en vante, mais corruptible également... Chez les pays pauvres de sombres histoires de corruption sont ressorties, surtout en 1998 où l'élection a été truquée selon David Yellop dans son livre How they stole the game.
Une présidence contestée depuis des années, et un système FIFA également. En effet en Afrique du Sud, elle a imposée sa dure loi avec un cahier des charges hors du commun. Elle part du principe, tout comme une entreprise, "nationalisons les pertes, privatisons les profits".
Pour organiser une coupe du monde, on doit accepter le pack FIFA ou rien du tout: ça concerne l'argent, la propriété intellectuelle, les droits marketing, la sécurité, la santé, les transports, la télécommunication...
L'état Sud Africain a construit cinq stades et rénové cinq autres avec pour coût total 2 milliards d'euros. La rentabilité ? On envisage d'énormes déficits, alors par exemple pour le stade du Cap on a confié la gestion future de celui-ci pendant 30 ans au consortium Stade de France appartenant à Vinci et Bouygues. La ville du Cap ne touchera que 30 % du chiffre d'affaire généré, la rentabilité s'éloigne encore plus.
Pourtant pour la FIFA le bénéfice du mondial est extraordinaire, 2,5 milliards d'euros. Selon cette dernière 300 millions d'euros seront redistribués aux 32 équipes du mondial, et 75 % iront dans le "développement du football", on n'en a malheureusement aucune preuve.
D'où vient ce bénéfice ? Le gouvernement Sud-Africain a exempté d'impôts la FIFA ! Vous ne rêvez pas, elle ne paye ni TVA, ni droits de douane, ni impôts sur le revenu... Pour les recettes des billetteries des stades durant le mondial elle encaisse 90 % des recettes, et reverse 10 % seulement au pays organisateurs. Le Brésil pour le mondial 2014 les a déja exonéré totalement d'impôts.
La coupe du monde ne contribue donc pas à l'attrait économique pour le mondial. Il impose aux états à développer des infrastructures, à créer donc de l'emploi, mais les endette énormément. On ne sait si les emplois vont rester en l'état, car cet événement est ponctuel, et il faut continuer de faire vivre ces différents stades.
Des exigences de la FIFA vont très loin, au point de remplacer la pelouse traditionnelle des stades Sud-Africain. Pour conséquence, on a du les arroser en permanence alors qu'une sécheresse sévissait durement. Les habitants furent restreints en eau, et les eaux de pluie n'ont pas suffit à recouvrir les besoins. Des conséquences inattendues donc, ou prévisibles selon certains...
La FIFA met en place une politique de pratiques douteuse, cautionnées mais aussi développées par les pays organisateurs, ici l'Afrique du Sud.
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