Au Mexique où la violence gangrène la société en raison de guerres des cartels, les conséquences sont nombreuses.

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Les narcocorridos

Le chanteur Sergio Vega surnommé El Shaka (hommage à un guerrier zoulou qui n'avait peur de rien et attaquait toujours de front) a été assassiné le 27 juin 2010. On l'a criblé de balles sur l'autoroute, et achevé à bout portant.

Il chantait ce que l'on appelle des narcocorridos, ballades à la gloire des narcotrafiquants, chansons décrivant le milieu violent de la drogue, où les gros bonnets sont des héros... Plusieurs chanteurs ont payé de leur vie cette liaison dangereuse avec la mafia, le premier assassiné fut Chakino Sanchez en 1992.

Ces artistes de narcocorridos sont invités à des concerts nommés narcofiestas, organisés quand une cargaison a réussie à rejoindre sa destination. L'armée tente par la répression d'en finir avec ces chants et concerts. Et cela ne se passe pas bien, Ramon Ayala roi de l'accordéon a été arrêté par exemple.

Le gouvernement mexicain veut supprimer ce genre de chansons, apologie de la criminalité, elles les interdit sur les ondes et menace ceux qui la diffusent de sanctions. Mais ce genre musicale est surtout répandu aux Etats-Unis, populaire chez les immigrés mexicains, surtout par l'intermédiaire de la maison de disques américaine Fonovisa.

Les chanteurs de corridos ont encore de beaux jours devant eux, pour leur chanson en tout cas, pour leur vie ils peuvent vite déchanter...

Une flottille américaine au Costa-Rica

Le gouvernement du Costa-Rica a renouvelé l'autorisation aux navires de guerre américains de pouvoir patrouiller dans ses eaux territoriales. Cela représente 46 navires de guerre, 7000 soldats, 200 hélicoptères.

Le but de cette flottille est de lutter contre les trafiquants de drogue, menaçant les institutions et le mode de vie des costa-ricains. Au Mexique le gouvernement a décidé de s'attaquer de front aux cartels des drogues, la lutte est âpre, mais pas très sereine pour les affaires.

Donc les gros trafiquants ont décidé d'une stratégie de repli sur les pays d'Amérique centrale comme le Costa-Rica, et surtout le Guatemala. Et ces derniers n'ont pas la même force ni la même puissance que le Mexique pour contrer ses cartels. Le Costa-Rica n'a que 4,2 millions d'habitants...

La population acceuille favorablement les américains ayant peur de ce qui se passe au Mexique. Un Costa-Ricain affirme que "si on n'accepte pas l'aide des américains, la fameuse ville de Ciudad Juarez, au Mexique, ressemblera à un jeu de terrain, comparé à ce qui nous attend."

Les soldats américains ne seront pas sous le couperet de la loi Costa-Ricaine, ils pourront arpenter le pays comme ils veulent, le gouvernement s'engage à ne déposer aucune plainte en cas de dommages collatéraux.

Ces deux exemples sont les conséquences directe de la guerre des cartels et du gouvernement mexicain que nous avons abordé dans notre précédent article:

MEXIQUE ET MAFIA