La coupe du monde de football 2010 reste une réussite selon la FIFA, le pays organisateur et les amateurs de football. Pourtant bouche cousue est de mise quand on commence à parler de ses travers : prostitution, drogue, pratiques douteuses de la FIFA, pratiques douteuses du gouvernement sud-africain, persistance des problèmes ethniques... Nous évoquerons ces 5 problèmes récurrents dans 5 articles.

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Prostitution


Environ 40 000 prostituées se sont déplacés en Afrique du Sud pour le mondial 2010. Elles viennent de nombreux pays, surtout des pays d'Europe de l'est, et du Zimbabwé. Pour ces femmes, cela reste une opportunité de gagner plus d'argent, car les tarifs sont plus élevés, et c'est l'occasion également d'élargir sa clientèle pour le futur. 

Le nombre de prostituées va donc doubler et passer de 40 000 à 80 000 environ, le temps du mondial. Cette prostitution sera volontaire ou non, des professionnels de la santé s'inquiétaient de l'obligation de certains enfants à se prostituer. 

Il faut savoir que durant cette coupe du monde, 450 000 visiteurs ont envahi l'Afrique du Sud. Ces supporteurs effectuent du tourisme sexuel, comme dans tout grand événement sportif où le même phénomène existe. On a estimé à 20% des supporters amenés à utiliser les services d'une prostituée, soit 100 000 nouveaux clients.

Les prostituées africaines espéraient par là obtenir un statut dans la société, mais la légalisation n'est pas arrivée. En Afrique du Sud la prostitution est illégale, ce qui n'a pas empêché de fermer les yeux durant la période du mondial. Ces prostituées africaines subissent une traque de la police, vivant dans la peur, car elle les bat, les extorque, en profite, etc. La légalisation permettrait de mieux contrôler l'activité et la propagation des maladies sexuellement transmissibles.

Rappelons que ce fait n'est pas nouveau, pour la coupe du monde 2006 en Allemagne on avait eu le même phénomène. On construisit aux abords des stades des bâtiments spéciaux genre maisons closes, par exemple Artemis possédait un "bordel" de 3000 mètres carrés à côté du stade de Berlin pour accueillir 650 personnes en même temps... Sepp Blatter, président de la FIFA, avait du se défendre, de ne participer aucunement à aucun trafic humain : "La FIFA accorde la plus grande attention à la vie humaine et à l'intégrité physique. La question de la prostitution ou du commerce des femmes n'est toutefois pas le ressort d'une fédération sportive internationale, elle dépend plutôt des autorités ou de la législation d'un pays".

Conséquence en Afrique du Sud, les autorités se sont alarmées en raison du nombre de préservatif et de son éventuel manque durant cet événement. Il faut rappeler qu'en 2010, l'Afrique du Sud compte 5,7 millions  de personnes atteintes du sida. D'où un foyer de contagion potentiel. Jacob Zuma, a réclamé de l'aide des pays occidentaux, pour obtenir un milliard de préservatifs. L'Angleterre lui en a donné 42 millions par exemple.

Des associations de lutte contre le Sida ont dénoncé la FIFA, bloquant la distribution de préservatifs dans les stades et les fan parks (places publiques avec écrans géants). Demandant une réunion en vain, les associations crièrent à l'obligation morale. La FIFA a déclaré que la lutte contre le Sida était l'un de ces objectifs, ayant un partenariat avec Sony et Grassroot Soccer association préventive contre le Sida.

On voit que l'argent n'a pas d'odeur, avec un afflux de drogue accentué durant cet événement.

Suite ici http://enquetes.blog.free.fr/index.php?post/2010/07/24/Coupe-du-monde-2010-:-la-face-cachée-(2)

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