Le fondateur d'IKEA, Ingvar Kamprad, commence à créer la polémique dans son propre pays la Suède qui ne cèssait de l'encenser. Cette légende d'un modèle économique et d'une réussite mondiale suédoise s'effrite face aux nouvelles accusations que subit la firme et surtout son créateur.

La première des polémiques resurgit par la sortie du livre de la journaliste suédoise Elisabeth Asbrink "And in Wienerwal the Trees Remain". Celle-ci confirme que Kamprad s'est engagé dans le parti nazi en 1943, à l'âge de 17 ans, ce dernier s'en était excusé en prétextant une erreur de jeunesse. Rappelons que la Suède avait décidé d'être neutre, et a joué un rôle ambigue en livrant du minerai de fer à Hitler. Mais ici la révélation du livre tient en ce que les services secrets suédois ont généré un fichier Kamprad avec des interceptions de lettres, qui démontrent qu'il a tenté de recruter de nombreuses personnes pour le parti nazi et l'avoir financer également . Cette existence de fichier voulait dire qu'il avait un rôle non négligeable dans ce mouvement, confirmé par la présence à son mariage de Per Engdahl leader du parti nazi en Suède. Ils furent amis pour toujours. Dans l'Expressen journal suédois, on excuse ce comportement par l'entourage familiale. Le père et la grand-mère de Kamprad l'ont élevé dans la mentalité de races dominantes et races dominées... En Suède on minimise cette partie trouble du passé du fondateur d'IKEA, IKEA implanté en Israël subit un boycottage suite à ces révélations.

En revanche, au vu du contexte économique mondial, la polémique enfle sur la fiscalité de l'entreprise, qui par de nombreux moyens légaux ne paye quasi aucun impôts en Suède. Par quel moyen y arrive t-elle ? Cette entreprise n'est pas côtée en bourse ( voir http://www.monde-diplomatique.fr/2006/12/BAILLY/14238 ), donc il existe un brouillard juridique total sur celle-ci, une comptabilité opaque et un système de gestion des droits de licence par des sociétés off-shore et l'existence d'une fondation au Liechtenstein pour éviter de payer des impôts. ( voir http://www.courrierinternational.com/revue-de-presse/2011/08/26/ou-l-on-reparle-du-passe-nazi-du-fondateur-d-ikea ) De plus, la gestion humaine laisse à désirer, des grèves émergent et des cas symptomatiques ressortent au grand jour. Pour exemple, en France la société GREEN SOFA Dunkerque ne vendant qu'à son client unique IKEA, est menacé par une fermeture alors que celle-ci est viable, 138 emplois restent menacé. Produisant des canapés, la direction affirme que la hausse des cours des matières premières et ceux du transport, la dégradation de la productivité remet en question ce site industriel. Quand aux employés ils affirment qu'IKEA était de plus en plus exigeant vis-à-vis du prix des produits, étranglant ainsi les bénéfices de la société.

IKEA est le géant de l'ameublement, mais a quel prix ?