ENQUETES

Suite à l'annonce de Nicolas Sarkosy d'augmenter la TVA au taux de 21,2 %, on peut se demander si cela va diminuer le pouvoir d'achat des citoyens français ? Il existe deux courants de pensée.

La théorie optimiste

Normalement la baisse des charges salariales entrainera une diminution du coût du travail, les coûts inhérents aux entreprises va donc chuter. Cela va donc améliorer leur compétitivité, vu que leur produit à la fabrication sera moins cher. D'ou une baisse sur le prix de vente des produits ce qui permet à l'entreprise de gagner des parts de marché et de gagner en concurrence.

L'entreprise possède le choix de ne pas répercuter le prix de la nouvelle hausse de la TVA en raison de sa baisse de charges. Cette logique économique impacte les produits fabriqués en France, non les produits étrangers. L'intérêt essentiel reste celui à l'exportation, comme les entreprises deviennent plus concurrentielles, et ainsi augmenteraient leurs marges. Celles-ci permettraient de financer l'innovation et de créer de nouvelles activités économiques.

Sur les prix à la consommation, il n'y aurait aucun impact voir une baisse en raison d'une situation plus concurrentielle.

La théorie pessimiste

L'entreprise, dans cette situation économique instable, dégagera de nouvelles marges pour se mettre à l'abri d'un futur incertain. Elle ne cherchera pas à tomber dans la logique de la concurrence, mais stabilisera d'autant plus sa part de marché. Par conséquence elle maintiendra le prix de vente de son produit au même niveau, ou l'augmentera par avidité financière. Les produits importés, eux, connaitront forcément une hausse car ils ne seront pas concernés par la baisse des charges salariales.

La hausse de la TVA amène également une hausse de l'inflation, donc le pouvoir d'achat moyen des français chutera forcément... Les prix à la consommation croitront, l'entreprise par essence n'a pas un but caritatif, et répercutera la hausse de la TVA sur ses produits vendus. La logique de marché n'existe pas forcément pour laisser libre cours à la concurrence grâce à une baisse des charges salariales.

Sur les prix à la consommation, il y aurait donc un impact qui se traduirait par une hausse non négligeable de ceux-ci.

La réalité Française

Si le consommateur observe son quotidien, pour structure économique on lui propose de fait une situation de marché oligopolistique. C'est-à-dire qu'il y a très peu de vendeurs pour de nombreux clients. C'est le cas pour l'alimentaire, les télécoms, etc. Cette situation engendre des ententes illicites, de nombreuses filières furent poursuivies pour cela comme les sociétés de télécommunication, les entreprises de jouets, et cela touche tous les domaines de l'économie ( voir http://www.lepoint.fr/economie/entente-illicite-l-ue-enquete-sur-les-entreprises-francaises-de-l-eau-18-01-2012-1420491_28.php ).

Cette situation d'oligopole et d'ententes illicites engendrent des prix non concurrentiels, on peut supposer qu'avec l'arrivée de la TVA il y aura un consensus pour augmenter les prix et ainsi croitre une fois de plus les marges des entreprises au détriment des consommateurs.

Rappelons également que les prix des produits étrangers vont obligatoirement augmenter, parfois le consommateur sera obligé de payer ce surcout car le produit n'est pas fabriqué en France...

Mais la vision économique du coût du travail reste totalement archaïque, les autres pays ne s'alignent pas de la même façon sur leurs charges, leurs coûts... Que ce soit au niveau européen ou mondial, une économie d'un pays riche comme le notre ne peut tenir la route en se basant que sur une diminution du coût du travail...

Il suffit de regarder ce graphique pour l'année 2010 des pays européens pour comprendre que l'on est dépassé par des situations diverses, et qu'il faut tendre vers d'autres mesures pour que notre économie soit "viable comme le modèle allemand" ( 6,7% de chômeurs soit 3 millions de chômeurs environ fin janvier 2012 ).

Ce graphique résume tout pour comprendre que Nicolas nous prend pour des NULS avec cette pseudo TVA sociale. A quand une proposition économique nous projetant dans l'avenir ?