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jeudi, avril 21 2011

OUATTARA : un double discours ?

Ouattara, suite à l'arrestation de Laurent Gbagbo, a prononcé un discours télévisé, appelant à la paix, à la justice et à la réconciliation : "Je demande à tous mes concitoyens de tout faire pour que la paix redevienne définitivement dans notre pays. Aujourd'hui, une page blanche s'ouvre devant nous, et c'est ensemble que nous allons écrire l'histoire de la réconciliation".

4af74_1506725_3_aacd_le-dessinateur-satirique-resume-ironiquement-la.jpg Source : http://carnetsdepolman.ivoire-blog.com/

Qu'en est-il de la réalité ? L'ancien ministre de l'intérieur, Désiré Tagro, a été assassiné dans des circonstances troublantes par les forces armées de Ouattara. Les proches de Gbagbo ont peur, on les pourchasse, on pille et brule leur maison...

L'"épuration" des pro-Gbagbo continue, Reporters Sans Frontières s'en fait l'écho avec un article sur les journalistes proches de l'ancien chef de l'état qui sont traqués. Ces derniers rentrent dans la clandestinité par crainte pour leur vie, une liste d'hommes à abattre circulerait à Abidjan... ( http://fr.rsf.org/cote-d-ivoire-dans-les-medias-la-terreur-a-19-04-2011,40055.html )

Mais cela ne s'arrête pas là, les rebelles du nord, vainqueurs et armée de Ouattara, effectuent des descentes dans les quartiers et les villages, ils tuent, violent, pillent, incendient. La population civile connait une exode massive par peur...

Ouattara s'est allié aux rebelles du nord pour l'emporter sur Gbagbo, la victoire n'a pas calmé ce climat de violence. Le doute plane sur la connivence ou non, la population civile est une nouvelle fois prise pour cible et au bord d'un désastre humanitaire sans précédent. L'ONU laisse faire, ne demande pas le désarmement des factions... La division des rebelles se fait déja sentir, par les armes à Abidjan, premier pas qui on l'espère n'engendrera pas un nouveau conflit... (http://www.amnesty.fr/Presse/Communiques-de-presse/Cote-d-Ivoire-Les-represailles-contre-les-partisans-de-Laurent-Gbagbo-doivent-cesser-2384 , http://www.amnesty.fr/AI-en-action/Violences/Armes-et-conflits-armes/Media/En-Cote-d-Ivoire-le-viol-comme-arme-de-guerre-civile-2091 )

dimanche, août 15 2010

De l'indécence des vacances glorifiées

Chaque été, la même litanie reprend dans les médias, à la télévision, à la radio, et en voiture... Le chemin des vacances vous ouvre la voie au bonheur forcé... Mais on ne parle jamais des personnes ne pouvant se permettre de s'octroyer des vacances bien méritées, ces gens représentent pourtant 40% de la population française...

Source Image : marithe.over-blog.com

Qu'en est-il exactement en France pour les vacanciers et non vacanciers ? La discrimination passe également par là, suivant vos revenus vous partirez ou non en vacances. On peut donc affirmer au jour d'aujourd'hui celles-ci restent un luxe.

En effet, quatre français sur dix ne partiront pas en vacances en cette année 2010. Par manque de moyens et non d'envie ! Pour se rendre compte de ce qu'il faudrait financièrement, Ipsos a sorti un sondage sur les vacances pour les européens, y compris les français.

On se rend compte des inégalités par pays, vacances ou pas, type de vacances, durée, dépenses, etc. Tout cela reste très inégal. Pour preuve, les pays où il existe le plus de vacanciers sont la Suède (87%), la Hollande (85%) et la Belgique (77%). La France est loin avec à peine 60%...

Quel budget faut-il pour partir en vacances ? Il reste très variable, mais la moyenne européenne se situe à 2000 euros de dépenses pour partir, ce qui est colossal pour les 40% de français ne partant pas du tout. 

Les dépenses pour les vacances varient énormément, même quand la personne part, elle n'a pas forcément les mêmes vacances... L'argent reste le nerf de la guerre, en effet en France 30% partent deux semaines, 30% une semaine, et 13% quelques jours...

Les inégalités sur les dépenses, sur la durée, mais aussi la destination. Les français reste sur du tourisme national à 60%, les 40% privilégient les pays méditerranéens en raison du climat et des possibilités touristiques.

Mais que font les 40% de français qui ne partent pas ? Ils restent chez eux, continuent leurs activités habituelles, voient un peu plus la famille, ou choisissent de travailler et de prendre des week-end prolongés durant toute l'année.

Le secours populaire français organise la journée des oubliés des vacances qui va connaitre un franc succès, 40 000 enfants sont attendus au champ de mars à Paris. Son président interviewé dans les quatre vérités sur France 2 affirme que tout enfant ne partant pas en vacances est marginalisé malgrè lui. A la rentrée les enfants se racontent leur vacance, leur première copie sera de les raconter... Sur le site du secours populaire vous pouvez être bénévole pour aider à cette journée de solidarité. ( http://www.secourspopulaire.fr )

Il est dommage que la société oublie ses enfants.

samedi, août 14 2010

Votre opinion sur le discours d'Obama sur l'Afrique

Quelle est votre opinion sur ce discours de Barack Obama, qui face à une jeunesse africaine a tenu ces propos :

Source image :  www.africa-onweb.com


03 août 2010

Allocution du président Barack Obama au Forum avec les jeunes leaders africains

La Maison-Blanche Bureau du secrétaire de presse Le 3 août 2010

 

(Début de la transcription)

Bon après-midi, tout le monde. Bienvenue à la Maison-Blanche et bienvenue aux États-Unis d’Amérique. Je souhaite la bienvenue aussi à nos amis du Ghana, bien qu’ils nous aient coupé l’herbe sous le pied à la Coupe mondiale de football. (Rires) Où êtes-vous ? Là ? C’est vrai, on a failli gagner. Le Ghana, nous vous donnons rendez-vous en 2014. (Rires)

C’est pour moi un insigne privilège de vous accueillir au Forum des jeunes leaders africains. Vous êtes venus de près d’une cinquantaine de pays. Vous reflétez la grandeur de l’histoire et de la diversité qui définit le continent. Vous vous êtes déjà distingués en étant des leaders – dans la société civile, le développement, les milieux d’affaires et les groupes confessionnels ; un avenir extraordinaire vous attend.

De fait, vous représentez l’Afrique qui est trop souvent passée sous silence, les progrès impressionnants qu’ont réalisés beaucoup d’Africains et votre potentiel illimité au XXIe siècle.

J’ai convoqué ce Forum pour une raison bien simple. Comme je l’ai dit l’année dernière à Accra, je ne vois pas dans l’Afrique un monde à part ; je vois dans l’Afrique une partie fondamentale de notre monde interconnecté. Qu’il s’agisse de créer des emplois dans une économie mondiale, de dispenser un enseignement ou des soins de santé, de combattre les changements climatiques, de s’opposer aux extrémistes violents qui n’ont rien d’autre à offrir que la destruction ou de promouvoir des modèles de démocratie et de développement qui ont fait leurs preuves – pour tout cela, le monde a besoin d’une Afrique forte, autonome et prospère. Le monde a besoin de votre talent et de votre créativité. Nous avons besoin de jeunes Africains qui se lèvent et font changer les choses, non seulement dans leurs propres pays et aussi de par le monde.

Les États-Unis veulent être votre partenaire. Je suis heureux que ma secrétaire d’État, Mme Clinton, vous ait déjà parlé et que des leaders de l’ensemble de mon gouvernement qui s’emploient jour après jour à approfondir nos partenariats se soient joints à nous.

Je ne saurais imaginer un moment mieux choisi pour ce rassemblement. Cette année, les peuples de dix-sept nations à travers l’Afrique subsaharienne célèbrent cinquante ans d’indépendance. Quelle que soit la mesure retenue, l’année 1960 fut une année extraordinaire. Du Sénégal au Gabon, de Madagascar au Nigéria, les Africains étaient en liesse dans les rues – ils baissaient les drapeaux étrangers et hissaient le leur. En l’espace de douze mois remarquables, près du tiers du continent a accédé à l’indépendance – un soubresaut d’autodétermination qui finit par déboucher sur la célébration de « l’année de l’Afrique ». Après une longue attente, les Africains étaient libres de tracer leur voie, de forger leur destinée.

Certes, l’année 1960 s’est révélée mémorable pour une autre raison. Ici, aux États-Unis, ce fut l’année où un candidat à la présidence eut l’idée de proposer que les jeunes Américains consacrent une année ou deux de leur vie à servir le monde à l’étranger. Le candidat s’appelait John F. Kennedy, et son idée allait donner naissance au Corps de la paix – l’un de nos merveilleux partenariats avec le monde, y compris l’Afrique.

Mais bâtir une nation est une noble tâche qui n’en finit pas. Ici, aux États-Unis, plus de deux cents après notre indépendance, nous n’arrêtons pas de parfaire notre union. À travers l’Afrique aujourd’hui, on ne peut nier les difficultés auxquelles tant de gens se heurtent au quotidien – pour nourrir leurs enfants, trouver du travail, survivre un jour de plus. Et trop souvent, c’est la seule image de l’Afrique que voit le monde.

Mais aujourd’hui, vous représentez une vision différente – une vision de l’Afrique dynamique. Une Afrique qui met fin aux conflits d’antan, comme au Libéria, où, m’a dit la présidente Sirleaf, les enfants d’aujourd’hui « n’ont pas connu le bout du fusil et n’ont pas eu à prendre la fuite ». Une Afrique qui se modernise et qui crée des débouchés – l’agro-alimentaire en Tanzanie, la prospérité au Botswana, le progrès politique au Ghana et en Guinée. Une Afrique engagée dans une révolution des services mobiles à large bande qui pourrait bien transformer le quotidien des générations à venir.

Bref, c’est une Afrique capable de grandes réalisations – comme en témoigne le fait qu’elle a accueilli la plus grande manifestation sportive au monde. Nous félicitons nos amis sud-africains. Et si la finale a été disputée entre deux pays européens, c’est en fait l’Afrique qui a gagné la Coupe du monde, comme on l’a entendu dire.

Ainsi donc, une fois encore, l’Afrique vit un moment de promesse extraordinaire. Comme je l’ai dit l’année dernière, quand bien même ils ne revêtent pas l’aspect dramatique des luttes de libération du XXe siècle, les défis d’aujourd’hui seront au bout du compte encore plus lourds de sens. Car c’est à vous, jeunes pétris de talent et d’imagination, qu’il va incomber de construire l’Afrique au cours des cinquante prochaines années.

L’avenir de l’Afrique appartient aux créateurs d’entreprises, tel le propriétaire d’une petite entreprise de Djibouti qui, naguère marchand de glaces, gère aujourd’hui un cabinet de comptabilité et fournit des conseils à d’autres entrepreneurs. Je veux parler de Miguil Hasan-Farah. Est-ce que Miguil est ici ? Le voilà. Ne soyez pas timide. Allez. (Applaudissements)

Tandis que vous vous affairez à créer des emplois et des débouchés, les États-Unis travailleront avec vous, en encourageant les échanges et les investissements dont dépend la croissance. Voilà pourquoi nous sommes fiers d’accueillir cette semaine le forum de l’AGOA afin d’élargir les échanges entre nos pays, et aujourd’hui d’ailleurs, je vais avoir des entretiens avec des ministres du commerce, du commerce extérieur et de l’agriculture venus des quatre coins de l’Afrique subsaharienne. Voilà pourquoi encore notre initiative historique en faveur de la sécurité alimentaire ne se borne pas à l’acheminement de vivres ; elle vise aussi à partager les nouvelles technologies et à accroître la productivité et l’autonomie de l’Afrique.

Personne ne devrait avoir à verser un pot-de-vin pour obtenir un emploi ou des services de base de la part d’agents publics. Dès lors, dans le cadre de notre stratégie de développement, nous mettons l’accent sur la transparence, la reddition de comptes et la présence de robustes sociétés civiles – car telles sont les réformes qui peuvent mobiliser un changement doué d’un pouvoir transformateur. L’avenir de l’Afrique appartient aussi à ceux qui s’attèlent à la tâche de concrétiser ce genre de transparence et sont appliqués à la mise en œuvre des mesures contre la corruption.

L’avenir de l’Afrique appartient à ceux qui prennent leur santé en main – telle la conseillère en matière de VIH/sida, venue du Malawi, qui aide d’autres séropositifs, comme elle, en partageant son témoignage – je veux parler de Tamara Banda. Où est Tamara ? La voilà. Merci, Tamara. (Applaudissements) Notre initiative en faveur de la santé mondiale dépasse le simple cadre du traitement des maladies : elle vise aussi à renforcer la prévention et les systèmes de santé publique en Afrique. Comprenez-moi bien : nous continuons d’accroître les fonds affectés à la lutte contre le VIH/sida, à un niveau sans précédent, et nous continuerons de faire tout le nécessaire pour sauver des vies et investir dans des avenirs plus sains.

L’avenir de l’Afrique appartient aussi aux sociétés qui protègent les droits de tous leurs habitants, en particulier des femmes, telle la journaliste ivoirienne qui se fait la championne des droits des femmes et des filles musulmanes – je veux parler d’Aminata Kane-Kone. Où est Aminata ? La voici. (Applaudissements) À vous et aux habitants de toute l’Afrique, je le dis : sachez que les États-Unis d’Amérique se tiendront à vos côtés dans votre quête de justice, de progrès, des droits de l’homme et de la dignité de tous.

Bref, l’avenir de l’Afrique appartient à sa jeunesse, y compris à une femme qui inspire les jeunes du Botswana avec son émission de radio, « The Real Enchilada » -- je veux parler de Tumie Ramsden. Où est Tumie ? Là - « The Real Enchilada ». (Applaudissements)

Tandis que vous poursuivez vos rêves – celui de faire des études, de trouver un emploi, de faire entendre votre voix, de mobiliser vos populations – l’Amérique veut appuyer vos aspirations. C’est pour cela que nous voulons donner aux jeunes Africains les moyens d’agir – en appuyant leur éducation et en multipliant les échanges éducatifs, comme celui qui a permis à mon père de venir du Kenya à l’époque où les Kényans rejetaient le colonialisme et tentaient de forger un nouvel avenir. Nous aidons à consolider les réseaux locaux de jeunes gens qui sont convaincus, comme on l’entend dire au Kenya de nos jours, que : « Yes Youth Can ! » « Yes Youth Can ! ». (Rires et applaudissements)

Bon, il s’agit d’un forum, c’est pourquoi nous avons consacré une partie du temps pour répondre à quelques questions. Je ne suis pas censé être le seul à parler. Je veux entendre ce que vous avez à dire et connaître vos objectifs et savoir comment nous pouvons être des partenaires capables de vous aider à les atteindre. Nous voulons que ce soit un commencement – le point de départ d’un nouveau partenariat et de nouveaux réseaux qui vont créer des débouchés pour des années à venir.

Mais je vais conclure en vous livrant ces quelques réflexions. Vous êtes les héritiers de la génération de l’indépendance que nous célébrons cette année. Grâce à leurs sacrifices, vous êtes nés dans des États africains indépendants. Et tout comme les réalisations d’il y a cinquante ans sont pour vous une source d’inspiration, le travail que vous faites aujourd’hui inspirera les Africains pendant des générations à venir.

Bon – je crois, Tumie, que vous aimez envoyer des tweets (Rire) Et Tumie a cité des paroles qui ont motivé un nombre incalculable de gens : « Si tes actions inspirent les autres à rêver davantage, à apprendre davantage, à faire davantage et à se dépasser davantage, alors tu es un leader. »

Donc, chacun d’entre vous qui êtes ici aujourd’hui, vous êtes un leader. Vous êtes une source d’inspiration pour les jeunes de votre pays. Vous êtes une source d’inspiration pour nous aux Etats-Unis. L’avenir est ce que vous faites de lui. Alors si vous continuez à rêver, continuez à travailler d’arrache-pied et continuez à apprendre et si vous n’abandonnez jamais, alors je suis confiant que vos pays et le continent tout entier et le monde tout entier en seront meilleurs.

À vous tous, je dis « merci beaucoup ». (Applaudissements)

Séance questions-réponses

LE PRÉSIDENT : Bon, maintenant, je vais répondre à vos questions. Mais voici les règles (rires). Tous ceux qui ont une question doivent lever la main. Pour être juste, je répondrai à une femme, puis à homme, et ainsi de suite, en alternance.  Et essayez de poser des questions relativement courtes ; j’essaierai d’être bref moi-même pour répondre à autant de questions que possible parce que le temps nous est mesuré. D’accord ?

Je vais commencer par cette jeune fille, ici. Commencez par vous présenter et nous dire d’où vous venez.

Q. : Je vous remercie. Je parlerai en français si c’est…

LE PRÉSIDENT : Pas de problème, Quelqu’un va interpréter ? Oui ? Allez-y. Je vous demanderai de vous arrêter à la fin de chaque phrase, autrement elle pourrait perdre le fil de votre question.

Q. : Je vous remercie [elle parle en français et ses propos sont traduits]. Bonjour, Monsieur le Président, et bonjour tout le monde. Je m’appelle Fatima Sungo [transcription phonétique] et je viens du Mali. J’ai une question, et votre réponse m’intéresse, mais d’abord, Monsieur le Président, je voudrais vous dire combien nous sommes fiers et honorés d’être avec vous aujourd’hui et enchantés de pouvoir faire entendre la voix des jeunes Africains, des jeunes leaders africains, et nous sommes pleinement conscients du fait que vous nous ayez reconnus et donné l’occasion d’être ici et nous assumons aussi la responsabilité de transmettre votre message chez nous.

Je voudrais dire que je suis sûre que ce moment constitue un tournant, que c’est le début d’un changement important, cette initiative que vous avez lancée, de nous rassembler tous ici. Je me demande quand l’idée vous en est venue. Quand avez-vous imaginé que de nous rassembler ici serait une bonne chose ? Monsieur le Président, je me demande comment vous êtes arrivé à cette conclusion ?

LE PRÉSIDENT : Bon, d’abord, une des choses qui arrivent quand on est Président est que d’autres personnes ont de bonnes idées et que vous vous en attribuez le mérite (rires). Alors, je ne veux pas m’attribuer le mérite de mes idées – de ces idées – parce que, pour dire la vérité, mon personnel travaille d’arrache-pied à trouver des moyens de communiquer non seulement avec les chefs d’État, mais aussi avec la base.

Et, je pense, la raison en est que, lorsqu’on pense à l’Afrique, l’Afrique est un continent jeune. Dans nombre des pays que vous représentez, la moitié de la population a moins de 30 ans. Et souvent, si vous parlez uniquement avec des vieux comme moi, vous n’atteignez pas les gens qui auront une nouvelle dynamique, de nouvelles idées, de nouvelles initiatives à offrir. Alors, nous avons pensé que ce serait important d’avoir l’occasion de rassembler la nouvelle génération de leaders.

C’est la première chose. La deuxième – et pendant ce forum, il va m’arriver de parler sans ambages et j’espère que vous ne m’en voudrez pas – c’est que quelquefois les vieux dirigeants acquièrent des habitudes dont il leur est difficile de se défaire. Alors, ce que nous voulions faire aussi, c’était de communique avec des gens qui ne pensaient pas que les vieilles manières de faire les choses sont les manières dont l’Afrique doit faire les choses. 

Dans certains de vos pays, la liberté de la presse est toujours limitée. Il n’y a aucune raison à cela. Cela n’est absolument pas inévitable. Et les jeunes sont plus aptes à poser des questions, pourquoi est-ce que la presse n’est pas libre ? Dans certains de vos pays, la corruption est endémique, et les gens qui font des affaires dans ces pays depuis 20, 30 ans, lèvent les bras au ciel et disent, eh oui, c’est comme ça.

Mais Robert Kennedy avait une manière merveilleuse façon d’envisager cela lorsqu’il disait que certains voient les choses comme elles sont et demandent « pourquoi », tandis que d’autres voient ce qui a besoin d’être changé et demandent « pourquoi pas ? » Et je pense que votre génération est prête à poser la question « pourquoi pas ? ». Pourquoi l’Afrique n’est-elle pas autosuffisante en agriculture ? Il y a suffisamment de terres arables, et si nous restructurons l’agriculture et les marchés africains, la plupart des pays africains seront en mesure non seulement de s’autoalimenter, mais aussi d’exporter leurs récoltes pour aider à alimenter le reste du monde.  Pourquoi pas ?

Les nouvelles infrastructures – autrefois, il fallait avoir des lignes téléphoniques et à forte intensité de capital pour communiquer ; mais aujourd’hui, nous avons l’Internet et les communications à large bande et les téléphones mobiles, si bien que vous, tout le continent, vous pouvez brûler les étapes et sauter à des stades de développement plus avancés et découvrir des méthodes de communications que nous ne pouvons pas encore imaginer, Pourquoi pas ?

Voilà pourquoi nous sommes ici. Et je veux être certain que vous aurez l’occasion de faire connaissance les uns avec les autres parce que vous pouvez vous épauler mutuellement dans vos tentatives et vos combats pour un meilleur avenir pour vos pays. Maintenant, vous aurez un réseau de contacts pour vous aider à faire ce que vous essayez de faire. Et vous savez que quelquefois lorsque vous appuyez des changements vous vous sentez seuls, mais maintenant, vous avez un groupe qui pourra vous épauler dans ce que vous faites.

Bon, maintenant, c’est au tour de ce jeune homme. C’est pourquoi nous avons des leaders, tout le monde a quelque chose à dire. Mais vous n’avez pas besoin de claquer les doigts. Non, c’est au tour d’un homme – ce jeune homme, ici.

Q. : Monsieur le Président, je m’appelle Bai Best (transcription phonétique) et je suis libérien. Le docteur Solomon Carter Fuller a été en son temps le premier psychiatre noir d’Amérique et probablement du monde. Dans mon pays, le Libéria, où un grand nombre de personnes accomplissent des choses remarquables dans leur pays et dans le reste du monde, bon nombre d’entre elles ne sont pas reconnues à leur juste valeur.  Aujourd’hui, le nom du docteur Fuller est gravé là où il y a – il y a un centre médical qui porte son nom à Boston. De nombreux jeunes Africains et jeunes Libériens talentueux ont d’excellentes idées et souhaitent rentrer chez eux et contribuer à leur pays, au développement de leur peuple. Mais souvent, leurs efforts – leurs efforts patriotiques – sont anéantis par des membres corrompus, ou parfois simplement envieux, du gouvernement ou d’autres secteurs. Ce problème n’est pas nouveau. Souvent, cela les conduit en pratique à partir en quête d’autres horizons plus favorables et à être davantage appréciés à l’étranger au lieu de rentrer chez eux. Que pensez-vous de cette situation ?

LE PRÉSIDENT : Eh bien, voyez-vous, ce n’est pas un problème propre à l’Afrique. Du fait des différents degrés de développement de par le monde, l’un des problèmes que les pays les plus pauvres rencontrent souvent, c’est que leurs habitants les mieux instruits et les plus talentueux ont d’autres perspectives d’avenir ailleurs. C’est ce qu’on appelle « l’exode des cerveaux » : une personne constate qu’elle peut gagner dix fois plus en exerçant sa profession de médecin à Londres que dans son propre pays.

Il s’agit d’un problème de longue date. Mais nous vivons à une époque intéressante : ce sont maintenant sur les marchés émergents que se trouvent les meilleures perspectives d’expansion. Il y a en Afrique des pays qui ont un taux de croissance de 7, 8 ou 9 % par an. Si vous êtes un entrepreneur et que vous avez une bonne idée à exploiter, vous allez probablement développer davantage votre activité et obtenir de meilleurs résultats dans votre pays d’origine qu’ici.

Toutefois, cela comporte de plus grands risques et il peut paraître plus prudent d’émigrer. Mais vous pourrez peut-être réaliser davantage de choses, plus rapidement, dans votre pays d’origine. Pour de jeunes dirigeants comme vous, la question est donc de savoir où vous voulez avoir le plus d’influence. Et c’est probablement dans votre pays que vous allez exercer le plus d’influence, que vous soyez homme ou femme d’affaires, médecin ou avocat, ou que vous meniez une action de mobilisation. C’est probablement là que vous pourrez obtenir le plus de changements.

Ceci dit, vous avez tout à fait raison : il faut que les circonstances de votre pays s’y prêtent. Si vous voulez retourner dans votre pays et créer une entreprise, mais que vous devez payer trop de pots-de-vin simplement pour démarrer votre activité, à un moment donné vous allez peut-être y renoncer.

Et c’est l’une des choses que nous essayons de faire – avec mon équipe – quand nous parlons de développement, la bonne gouvernance est au coeur du développement. Les deux sont indissociables. On entend parfois dire qu’il s’agit, d’une part, d’une question politique et, d’autre part, d’une question économique. Mais non. Si vous vous trouvez dans une situation où vous ne pouvez pas créer d’entreprise ou attirer des investissements car les lois ne sont pas vraiment respectées, cela va empêcher tout développement.

Si, pour vendre leurs récoltes sur les marchés, les agriculteurs doivent passer par des intermédiaires si nombreux qu’ils ne gagnent en fin de compte que quelques centimes alors que leurs produits sont vendus à 10 dollars, à terme, cela freine le développement agricole d’un pays. Nous voulons donc, dans le cadre de nos consultations avec vos gouvernements, mettre constamment l’accent sur cette question de bonne gouvernance car je suis sûr que vous saurez déterminer quels changements sont à réaliser dans votre pays.

J’ai toujours dit que le destin de l’Afrique allait dépendre des Africains. Ce n’est pas de moi que cela dépend ni de ceux qui se trouvent en dehors du continent. Cela va dépendre de vous. Tout ce que nous pouvons faire, c’est de veiller à ce que vous puissiez vous exprimer, progresser et profiter de ces perspectives d’avenir. Si tel est le cas, je pense que beaucoup de gens – même s’ils ont fait leurs études à l’étranger – voudront rentrer chez eux pour y faire ce qu’ils ont à faire.

Bien. Voyons. Je vais prendre la question de cette jeune femme là-bas.

Q. :  (S’exprime en portugais, traduit.) Bonjour à tous. Et merci, Monsieur le président, pour ce dialogue.

LE PRÉSIDENT : Cela m’a l’air d’être du portugais. (Rires.)

Q. : C’est en effet du portugais du Mozambique, Monsieur.

LE PRÉSIDENT : Très bien.

Q. : Sachant, Monsieur le Président, que l’Amérique est bien sûr une référence en matière de démocratie dans le monde, et que vous êtes vous-même un protagoniste dans ce contexte actuel, je souhaiterais savoir quelles recommandations vous donneriez aux jeunes Africains et à la société civile, notamment pour respecter les principes de non-violence et de bonne gouvernance, ainsi que les principes de la démocratie, dans notre pays. Car, bien sûr, notre réalité est souvent complètement différente. Souvent, le taux d’abstention lors des élections atteint 80 % et les élections manquent de transparence, ce qui, malheureusement, conduit trop fréquemment à des conflits sociaux. Je vous remercie.

LE PRÉSIDENT :  Et bien, permettez-moi de dire, pour commencer, comme je l’ai déjà fait remarquer, que l’on ne peut dissocier la politique et l’économie, l’on ne peut dissocier les conflits et le développement. Les conflits constants qui sévissent en Afrique, et qui sont souvent fondés sur l’appartenance ethnique, nuisent profondément au développement et ils aggravent la situation.

Les conflits et la violence effraient les investisseurs. Il est alors plus difficile pour les entrepreneurs de créer des entreprises, ce qui signifie que les jeunes n’ont pas de travail et qu’ils risquent donc davantage d’être recrutés pour combattre dans de violents conflits. Cela crée un cercle vicieux.

Je suis profondément convaincu que l’on ne doit pas considérer la violence comme une solution aux problèmes. Et je pense que la non-violence, lorsqu’elle est utilisée comme il se doit, est une immense source de force morale et éthique.

Deuxièmement, je pense que la chose la plus importante que les jeunes puissent faire ici, c’est de promouvoir, au sein même de leurs groupes et organisations, les valeurs d’ouverture d’esprit, de transparence, de libre débat et de respect des opinions contraires, car cela crée de bonnes habitudes. Si vous être membre d’une organisation – et je m’adresse ici en particulier aux hommes – si vous êtes membres d’une organisation dans le cadre de laquelle vous prônez la démocratie, mais où les femmes ne peuvent s’exprimer dans des conditions d’égalité, alors vous êtes hypocrites, n’est-ce pas ? Et il faut – (applaudissements). Il faut être honnête sur ce point. Il arrive souvent, dans les pays africains, que les femmes n’ont pas les mêmes possibilités de s’exprimer, bien qu’elles assument plus que leur juste part de responsabilités.

Alors dans vos organisations, dans vos réseaux, adoptez de bonnes pratiques démocratiques, écoutez avec respect ceux dont vous ne partagez pas les opinions, veillez à ce que chacun puisse participer – tout ceci, à mon avis, est très important.

Car ce que j’espère entre autres, c’est que certains, parmi vous, seront un jour les dirigeants de votre pays. Quand on y réfléchit, dans les années 1960, quand vos grands-parents, vos arrière-grands-parents ont acquis l’indépendance, se sont battus pour l’indépendance, les premiers dirigeants se sont tous déclarés en faveur de la démocratie. Mais ce qui finit par arriver, c’est qu’après avoir été au pouvoir pendant un certain temps, certains se disent : « Je suis un si bon dirigeant qu’il est dans l’intérêt du peuple que je reste à ce poste. » Et ils commencent à modifier les lois, ou à faire pression sur leurs opposants et à les mettre en prison. Et c’est ainsi que de jeunes gens – comme vous – pleins d’espoir et d’avenir ¬– finissent par devenir exactement ce contre quoi ils se sont battus.

Alors, l’une des notions que tous ceux ici présents doivent bien assimiler, c’est à mon avis que – je crois que c’est Ghandi qui l’a dit – vous devez incarner le changement que vous souhaitez obtenir. Vous devez incarner le changement que vous souhaitez obtenir. Et l’une des grandes qualités des États-Unis, c’est que, dans mon rôle de président, quand il arrive que, dans un moment d’énervement, j’ai l’impression d’en savoir beaucoup plus que certains de mes détracteurs, nous avons inscrit dans notre système institutionnel le principe que ces détracteurs ont tout à fait le droit de me critiquer, même si ces critiques peuvent me sembler complètement absurdes. Et je dois me faire élire par la population et je ne peux faire que deux mandats – quelle que soit la qualité de mon travail. C’est une bonne chose car cela veut dire que nous avons instauré une culture dans laquelle les institutions de la démocratie sont plus importantes que n’importe quel individu donné.

Ce n’est pas parfait pour autant. De toute évidence, nous avons aussi toutes sortes de problèmes. Mais cela veut dire que la passation de pouvoirs s’effectue sans heurts et que la population a toujours son mot à dire – la confiance que nous accordons à ce processus démocratique doit être adoptée dans tous vos pays également.

D’accord ? Bien. Au tour d’un jeune homme maintenant. De ce côté-ci de la table. Ce jeune homme ici. Je ne vais pas pouvoir répondre aux questions de tous – je vous prie d’avance de m’en excuser.

Q. : Merci beaucoup, Monsieur le Président. Je viens du Malawi. Monsieur le Président, le VIH/sida a un effet considérable sur le développement de l’Afrique. Si cela continue comme ça, j’ai peur que l’Afrique n’ait pas d’avenir. Je crois que c’est aux jeunes, comme nous, de changer les choses. Nous avons besoin d’un solide programme de prévention du VIH. Mais, il faut le répéter, il faut qu’on ait accès aux traitements.

J’ai assisté à la conférence mondiale du sida qui s’est tenue récemment à Vienne, et les critiques disaient que le pire – le gouvernement des États-Unis n’appuie pas suffisamment la lutte contre le VIH/sida en Afrique par le biais du PEPFAR et du Fonds mondial. Mais d’un autre côté, les militants engagés dans la lutte contre le VIH/sida disent que l’Afrique n’a pas mobilisé suffisamment de ressources par elle-même pour combattre la pandémie de sida et qu’elle est largement tributaire de l’Occident.

Je crois que le pari que nous avons à tenir, nous, jeunes leaders africains, c’est de mettre un terme à cette situation, et il faut vraiment que nous freinions la transmission. Je ne sais pas – de votre point de vue, qu’est-ce qu’on peut faire pour mettre fin à cela ? Sinon, le développement de l’Afrique va durement en pâtir.

LE PRÉSIDENT : Bon. Je vais commencer par vous parler des États-Unis et de ce que nous faisons. J’ai été en désaccord sur certains points avec mon prédécesseur, mais l’une des excellentes initiatives du président Bush, c’est d’avoir mis en route le PEPFAR. C’est un investissement considérable dans la lutte contre le VIH/sida au niveau tant de la prévention que du traitement. Des milliards de dollars ont été engagés. Nous avons construit notre action sur cette base.

Alors, quand vous entendez des détracteurs – ce qu’ils disent, c’est que bien que j’aie augmenté l’enveloppe budgétaire du PEPFAR, ils auraient voulu que je l’augmente encore davantage, et je suis pour, parce que les besoins sont considérables. Mais comprenez-bien que j’ai augmenté ce budget. Je ne l’ai pas amputé – à un moment où les États-Unis connaissent la pire situation économique – alors qu’ils viennent de sortir de la pire récession qu’ils aient jamais connue depuis les années 1930. Et pourtant, parce que nous sommes attachés à cette question, nous avons accru notre financement.

Nous avons inscrit notre démarche dans une initiative plus vaste, celle de l’Initiative pour la santé mondiale. Parce que tout en combattant le VIH/sida, nous veillons aussi à ne pas nous limiter à la question des traitements, mais à envisager le problème sous l’angle de la prévention et de la prévention de la transmission.

Nous n’aurons jamais assez d’argent si nous ne faisons rien d’autre que de traiter les gens qui se font infecter constamment. Nous devons absolument nous doter d’un mécanisme capable de mettre fin au taux de transmission. Ce que nous essayons donc de faire, c’est d’élargir l’infrastructure de la santé publique, de trouver quels programmes de prévention font de l’effet, comment nous pouvons les institutionnaliser, les adapter aux réalités culturelles – parce que tous les programmes ne vont pas convenir à tous les pays.

Je dois dire que, en Afrique en particulier, nous savons que l’autonomisation des femmes va se révéler critique pour la réduction du taux de transmission. Cela, nous le savons. Parce que souvent, comme les femmes n’ont pas leur mot à dire au sujet des pratiques sexuelles ni de leur corps, le taux de transmission est extrêmement élevé dans cette catégorie de la population.

À la base, donc, il va falloir se concentrer sur la prévention, construire une infrastructure de santé publique. Nous allons continuer de financer les médicaments antirétroviraux, et ce à des niveaux très élevés. Mais gardez bien à l’esprit que nous n’aurons jamais assez d’argent – l’effort à fournir sera interminable si les taux de transmission restent élevés et que nous nous contentons de traiter les gens une fois qu’ils sont malades.

C’est l’histoire classique du groupe de gens qui voient un tas de cadavres dans une rivière. Tout le monde se jette à l’eau pour récupérer les corps, mais une personne plus sage que les autres remonte le long de la rivière pour essayer de comprendre pourquoi tous ces gens meurent noyés ou tombent dans le fleuve. Voilà, je crois, ce que nous devons faire – travailler en amont pour voir comment nous pouvons réduire ces taux de transmission.

Et évidemment – quand j’ai visité le Kenya, par exemple – d’un simple point de vue éducatif – Michelle et moi, nous nous sommes soumis à un test de dépistage près du village où mon père est né. Nous l’avons fait, publiquement, pour connaître notre statut sérologique. C’est un exemple parmi d’autres des mécanismes éducatifs que nous pouvons utiliser dans l’espoir de faire une différence.

D’accord ? Bon, c’est le tour d’une femme. Allez, cette jeune femme, ici.

 Q. : Merci beaucoup, M. le Président.  Et le Ghana vous salue. Nous attendons 2014 avec impatience 2014 –  (rires) – pour rééditer.  Je me souviens que j’animais un programme de radio le jour du match.  Et nous avons au Ghana un expert en football, qui ne parle pas très bien l’anglais, mais qui est très passionné.  Je l’interviewais, donc, et je lui ai demandé ce que devrait être l’état d’esprit de nos hommes avant le match.  Et il m’a dit ceci : « Ce n’est pas la guerre, c’est du football.  Si c’était la guerre, nous devrions peut-être avoir peur, parce que l’Amérique est plus puissante que nous. » (Rires)  Mais c’est du football.  Alors ils doivent y aller et faire de leur mieux.  Et c’est ce qu’ils ont fait.

LE PRÉSIDENT : Eh bien, ils ont fait un excellent travail.  C’était une très bonne équipe.

Q. : M. le Président, ma question est la suivante : j’entends beaucoup de jeunes leaders africains qui se demandent à quel point l’Amérique serait vraiment intéressée par un partenariat.  J’en entends qui se montrent cyniques sur la notion du partenariat.  Ils demandent, ils demandent toujours : un partenariat ? Est-ce qu’il peut y avoir un partenariat équitable entre une nation forte et une faible ?

Et donc, alors que nous nous préparons pour l’avenir, nous posons la même question à l’Amérique :  Dans quelle mesure votre pays est-il déterminé à faire en sorte que les décisions difficiles attendues des jeunes en matière de commerce, d’agriculture, d’aide, soient prises  -- dans la mesure où elles ne vont peut-être pas dans le sens des intérêts de l’Amérique ?  Parce que j’entends dire aussi que l’Amérique protégera ses intérêts avant tout.  L’Amérique est –elle disposée à forger un partenariat qui n’est peut-être pas nécessairement bénéfique pour elle, mais qui va vraiment dans le sens de l’intérêt souverain des pays que nous représentons ?

LE PRÉSIDENT: Laissez-moi vous dire ceci. Tous les pays veillent à leurs intérêts.  Je suis le président des États-Unis et mon travail est donc de veiller à l’intérêt du peuple des États-Unis.  C’est mon travail, non ? (Applaudissements) 

Cela dit, je pense en fait que les intérêts des États-Unis et les intérêts du continent africain se chevauchent dans une grande mesure.  Nous avons tout intérêt à voir toute l’Afrique se développer, parce que nous sommes une économie plus mûre ; l’Afrique a une économie jeune et croissante, et si vous pouvez nous acheter davantage d’iPods, nous acheter davantage de produits, nous acheter davantage de services, nous acheter davantage de tracteurs, que nous vendons à un continent en croissance rapide, cela crée des emplois ici, aux États-Unis.

Nous avons tout intérêt à ce que vos systèmes de santé publique soient efficaces, parce que si nous réduisons considérablement la propagation du VIH/sida en Afrique, cela aura un effet positif sur les taux d’infection par le VIH sur le plan international, en raison de la transmigration des maladies dans un monde international.  Et sans oublier que, si je ne dépense pas tout cet argent pour le programme PEPFAR, c’est de l’argent que je peux dépenser à autre chose. Et cela m’incite donc à faire en sorte que l’Afrique se porte bien.  Cela va dans le sens de notre intérêt. 

Et s’il est certain que nous avons de véritables conflits d’intérêts avec certaines régions du monde, dans le domaine du commerce, par exemple, le fait est que nous, les États-Unis, n’avons pas de gros conflits d’intérêts lorsqu’il s’agit du commerce avec l’Afrique, parce que, franchement, les échanges commerciaux entre les États-Unis et l’Afrique sont d’un niveau si modeste que très peu de sociétés américaines, très peu d’intérêts commerciaux des États-Unis sont touchés.

C’est pourquoi avec l’AGOA, notre arrangement commercial avec l’Afrique, nous pouvons éliminer les droits de douane et les subventions et permettre l’importation de toutes sortes de biens, en partie parce que vous n’êtes pas nos principaux concurrents.

Bon, je ne dis pas qu’il n’y aura jamais de conflits.  Il y en aura.  Il y aura des divergences en matière de visions du monde.  Il y aura certains produits agricoles qui touchent à certains intérêts américains, ou il y a certains intérêts en Europe qui veulent empêcher l’importation de ces produits, encore que, globalement, l’effet sur l’économie américaine ne sera pas immense.  Donc il y aura, à l’occasion, des zones de tension.  Mais dans l’ensemble, la raison pour laquelle vous pouvez nous croire quand nous disons que nous voulons un partenariat, c’est que votre succès viendra améliorer notre position et non pas y nuire. 

Nous avons également en Afrique certains de nos amis les plus loyaux.  Dans tous les sondages, quand on demande quel est le continent qui a généralement les opinions les plus positives sur l’Amérique, c’est l’Afrique qui a généralement une opinion positive de l’Amérique et des expériences positives.  Je pense donc que vous pouvez être assurés que même si je ne suis par président, le peuple américain souhaite vraiment la réussite de l’Afrique. 

Ce que le peuple américain ne veut pas, c’est avoir l’impression que ses efforts sont peine perdue.  Par conséquent, si, en des temps difficiles, nous apportons de l’aide, ces dollars d’aide doivent aller aux pays qui s’en servent véritablement de manière efficace. Et s’ils ne s’en servent pas de manière efficace, on ferait mieux de les allouer à d’autres pays.

Et l’une des choses que j’ai dites à mon équipe de développement, c’est que je veux que nous appliquions des normes élevées en termes de performance et d’évaluation quand nous établissons ces partenariats, parce qu’un partenariat va dans les deux sens.  Cela veut dire que de notre côté, nous avons des comptes à vous rendre et que nous devons vous écouter et nous assurer que tous nos plans ont été formulés endogènement.  Cela veut dire que, de votre côté, vous  avez aussi des comptes à nous rendre.  Donc, vous ne pouvez pas vous contenter de dire « donnez-moi ci », « donnez-moi ça », et puis, si les choses ne marchent pas bien, ce n’est pas votre problème.  N’est-ce pas ?  Il faut que ça aille dans les deux sens. 

Bien.  J’ai l’impression que ce côté-ci n’a pas eu l’occasion de poser des questions.  Alors, ce monsieur, ici.

Q. : Merci, Monsieur le Président. Je suis du Zimbabwe. Notre gouvernement est actuellement en période de transition, entre le ZANU PF et le Mouvement pour le changement démocratique. Dans  ce même contexte, le Zimbabwe est visé par des mesures restrictives, lesquelles s’appliquent tout particulièrement aux partisans de Robert Mugabe, comme l’exige la loi ZIDERA. Dans quelle mesure cette loi a-t-elle été un succès, a-t-elle favorisé la formation d’un gouvernement représentatif ? Parce qu’au Zimbabwe,  Robert Mugabe utilise toujours la rhétorique des sanctions, du racisme, du non-respect des droits de la propriété et des violations des droits de l’homme, au mépris de l’État de droit. Comment cette loi a-t-elle permis d’évoluer vers le succès ou la croissance pour les jeunes ?

LE PRÉSIDENT : Vous avez sans doute une meilleure réponse que moi. Vous devriez donc dire à notre équipe ce qui serait le plus rationnel. Je vais être honnête avec vous : lorsque je vois ce qui se passe au Zimbabwe, j’ai le cœur brisé. Je pense que Mugabe est l’exemple d’un dirigeant qui est arrivé au pouvoir en tant que combattant de la libération –et je vais être très franc – je ne le vois pas servir son peuple. Et les abus, les abus des droits de l’homme, la violence perpétrée contre les dirigeants de l’opposition, je pense que c’est affreux.

Bon, Tsvangirai a essayé de voir – bien qu’il ait lui-même été battu et emprisonné - il a essayé de voir s’il était possible de mettre en place une transition progressive. Mais jusqu’à présent, les résultats ont été en deçà de nos attentes.

Cela représente toujours une question difficile pour la politique étrangère des États-Unis, parce que d’un côté, nous ne voulons pas punir les gens pour les abus de leurs dirigeants. Mais d’un autre côté, nous avons très peu de moyens de pression. Tout ce que nous pouvons dire, si un gouvernement se livre systématiquement à des abus, c’est que nous n’allons pas commercer ni entretenir avec lui des relations politiques comme nous le ferions avec un pays respectueux des principes élémentaires des droits de l’homme.

Il y a donc eu des discussions avec plusieurs dirigeants, lorsque je me suis déplacé en Afrique australe, sur la question de savoir si des sanctions contre le Zimbabwe risquaient d’être contre-productives. Je vous dirais que j’aimerais être en mesure d’élargir les relations diplomatiques, économiques et commerciales avec le Zimbabwe. Mais pour ce faire, nous devons détecter des signes indiquant qu’il ne va pas se retrancher dans les abus du passé, mais qu’il va prendre une nouvelle direction de façon à vraiment aider son peuple.

Le Zimbabwe est un exemple classique de pays qui devrait être le grenier d’une région tout entière. C’est un pays spectaculaire. Certes, il a fallu qu’il traverse des moments douloureux et très difficiles quand il a rejeté le régime de la minorité blanche. Mais les dirigeants du pays ont choisi une voie différente de celle qu’a empruntée l’Afrique du Sud.

L’Afrique du Sud connaît sa part de problèmes, mais comme on a pu en juger durant la Coupe du monde, le potentiel d’évolution de ce pays vers une démocratie multiraciale africaine capable d’occuper sa place sur la scène internationale constitue un modèle que, jusqu’à présent du moins, le Zimbabwe n’a pas suivi. Et c’est cette voie que j’aimerais le voir emprunter. D’accord ?

Combien de temps me reste-t-il, les gars ? Dernière question ? Désolé – dernière question. Non, c’est au tour d’une jeune femme. Là-bas.

Q. : Bonjour, Monsieur le Président. Je suis de la Somalie. Je suis venu ici avec une seule question. Vivant dans un pays en conflit qui jette dans la perplexité le monde entier et faisant partie des membres de la diaspora qui sont revenus pour améliorer, au péril de leur vie, la situation en Somalie, en particulier avec ce qui se passe à l’heure actuelle, j’aimerais savoir dans quelle mesure nous pouvons espérer un soutien des États-Unis. Je ne parle pas d’un soutien seulement sur le plan financier ou sous la forme d’une aide, mais d’un soutien d’un ami, de quelqu’un qui entend et écoute ceux d’entre nous qui mettent leur vie et celle de leur famille en danger pour défendre l’humanité.

LE PRÉSIDENT : Eh bien, je vous pense que vous jouissez de l’immense soutien du peuple des États-Unis lorsqu’il s’agit de tenter de créer une structure et un cadre en Somalie qui conviennent au peuple somalien.

L’histoire de la Somalie au cours des vingt dernières années fend le cœur. Vous n’avez pas eu un gouvernement qui fonctionne et qui puisse fournir les services de base. Il est en proie à des conflits, et maintenant toute la région est menacée à cause des extrémistes qui se sont implantés en Somalie et qui profitent de ce qu’ils estiment être un État faible pour s’en servir comme base de lancement d’attaques, tout récemment en Ouganda.

Les États-Unis expriment toutes leurs condoléances pour ceux qui ont péri à Kampala, au moment de la Coupe mondiale de football, qui a offert deux vues contrastées : d’un côté, une célébration merveilleuse et joyeuse en Afrique du Sud et, de l’autre, un attentat terroriste à la bombe à Kampala.

Nous tenons extrêmement à ce que la Somalie réussisse. C’est un autre exemple de là où nos intérêts se rejoignent. Si des groupements extrémistes s’implantent en Somalie, cela peut en fin de compte faire peser une menace sur les États-Unis comme sur l’Ouganda, sur le Kenya ainsi que sur l’ensemble de l’Afrique de l’Est.

À l’heure actuelle il existe un gouvernement de transition qui fait des efforts. Je ne pense pas que quiconque s’attende à ce que la Somalie se transforme soudainement, dans les quelques années à venir, en un modèle de démocratie. Quelle que soit la forme de gouvernement adoptée en Somalie, il est nécessaire d’être conscient des structures tribales et traditionnelles ainsi que des clans qui existent dans ce pays. Toutefois, il est certain que ce que nous pouvons faire, c’est de créer une situation où les gens, notamment les jeunes, ne portent pas partout avec eux des fusils et qu’ils ne se tirent pas dessus dans la rue. Nous souhaitons être un partenaire de la Somalie à cet égard, et nous continuerons de le faire.

Un certain côté est financier, un autre a trait au développement et un autre consiste à pouvoir aider à mettre en place une infrastructure de base. Dans certains cas, on peut trouver une partie du pays qui est relativement stable et commencer d’y créer un modèle que le reste du pays peut observer et dire : c’est là une voie différente de celle que nous suivons à l’heure actuelle.

Toutefois, je pense que cette métaphore de la réussite de la Coupe mondiale et de l’attentat à la bombe montre que chacun de vous va être en présence de deux voies. Il y a la voie qui nous prend dans la direction d’un plus grand nombre de conflits et d’effusions de sang, d’un développement économique moindre et du maintien de la pauvreté, alors même que le reste du monde va de l’avant à toute allure, et il y a celle où les gens œuvrent de concert en vue d’améliorer la situation de leur pays et d’en favoriser le développement.

Quant aux grandes promesses qui ont été réalisées au cours des cinquante dernières années, je tiens à ce que vous compreniez, car je pense qu’il importe que nous soyons honnêtes avec nous-mêmes, que l’Afrique a aussi laissé passer d’immenses possibilités pendant trop longtemps.

Je vais vous en donner un exemple. Quand mon père est venu aux États-Unis pour y faire des études au début des années soixante, le produit intérieur brut du Kénya était en fait le même, ou peut-être un peu plus élevé, que celui de la Corée du Sud. Songez-y. Donc, quand je suis né, le revenu par habitant était au Kénya supérieur à celui de la Corée du Sud. À l’heure actuelle, il est loin de l’égaler. Eh bien, ce sont cinquante années que l’on a perdues pour ce qui est des possibilités économiques. Lorsqu’il s’agit de ressources naturelles, de talent ou de capacités, il n’y a aucune raison qui explique pourquoi le Kénya ne devrait pas avoir suivi la même trajectoire.

Donc, vous voulez veiller à que le continent africain n’ait pas de nouveau laissé ces possibilités leur échapper lorsque vous regarderez en arrière dans cinquante ans. Les États-Unis souhaitent vous écouter et œuvrer avec vous. Lorsque vous rentrerez et que vous parlerez à vos amis, vous pourrez dire que le principal message du président est que nous encourageons votre réussite et que nous tenons à œuvrer de concert avec vous en vue de cette réussite, mais que finalement celle-ci va être entre vos mains. Être partenaire signifie que nous pouvons être à vos côtés, mais que nous ne pouvons pas le faire pour vous.

Je vous remercie, tous.

(Fin de la transcription)

(Diffusé par le Bureau des programmes d'information internationale du département d'Etat. Site Internet : http://www.america.gov/fr/)

Actions africaines en région parisienne, août 2010

Anniversaire, commémoration, journées mondiales … 

le 1er août Fête de l'indépendance du Bénin 

le 3 août Proclamation de l'indépendance du Niger (1960) 

le 6 août : Explosion de la première bombe atomique (1945) le 7 août Fête de l'indépendance de Côte d’Ivoire 

le 9 août : journée internationale des populations autochtones 

le 11 août Fête nationale du Tchad 

le 15 août Fête nationale du Congo (Congo-Brazaville) 

le 17 août Fête nationale du Gabon 

le 23 août : journée internationale du souvenir de la traite négrière et de son abolition 

le 26 août : Déclaration des droit de l'homme et du citoyen (1789) 

 Actions situées à Paris (75)

 jusqu'au 30 septembre 2010 du mardi au samedi de 10h à 20h et le dimanche de 13h à 19h : À l'occasion du cinquantenaire des indépendances africaines (1960), la BnF vous propose de découvrir sur les postes audiovisuels du Haut de jardin, 50 films répartis en trois sélections : - Lieu : Bibliothèque nationale de France - site François Mitterrand, salle B, C, D, J ou G , , quai François Mauriac, Paris 13è - - entrée libre à partir de 17h Pour en savoir plus audiovisuel(XX)bnf.fr http://blog.bnf.fr/lecteurs/index.php/2010/02/18/50-films-a-la-bnf-pour-le-cinquantenaire-des-independances-africaines/ 

jusqu'au 27 septembre à 19h : Exposition " Baoulé " Art primitif africain . La galerie d'art africain L'Oeil et la Main a pour vocation de présenter des oeuvres d'une grande qualité dans le cadre d'expositions temporaires aux thèmes variés. Située à deux pas du musée du Louvre et du musée d'Orsay, face au Pont Royal, au coeur du quartier des galerie du Carré Rive Gauche, nous vous invitons à venir découvrir ou redécouvrir des oeuvres majeures provenant de toutes les parties du continent africain. Lieu : Galerie L'Oeil et la Main , Nocturne du Carré Rive Gauche, 41 rue de Verneuil, Paris 7è , M° rue du Bac - Rens. 01 42 61 54 10 contact(XX)agalom.com http://www.african-paris.com 

jusquau dimanche 3 octobre : Exposition FLEUVE CONGO à travers 170 oeuvres majeures et 80 documents, une importante exposition consacrée aux traditions artistiques d’Afrique Centrale, à savoir le Gabon, la République du Congo et la République démocratique du Congo. Véritable voyage initiatique menant le visiteur des forêts du Nord aux savanes du Sud, l’exposition démontre les liens existant entre les oeuvres produites dans les régions bordant le majestueux fleuve Congo, par diverses populations de langues bantoues. Derrière la variété des masques et sculptures fang, hemba, kwélé ou kota, l’exposition met en lumière les oeuvres majeures de l’Afrique Centrale, dans leur conception, leurs structures et les liens artistiques qui les rapprochent. Les trois thèmes de l’exposition, fondamentaux communs à ces peuples iconophiles, sont complémentaires : les masques et statues ayant le « visage en forme de coeur », et qui assurent l’unité et l’identité des groupes respectifs ; l’importance de l’ancêtre fondateur et des membres éminents de son lignage ; la représentation de la femme dans les royaumes de la savane, équilibrant l’autorité des hommes, liée au mystère de la régénération de la terre, de l’agriculture, de la vie humaine. - Tarif 8,50 €/ 6 € - Lieu : Musée du quai Branly, 37 quai Branly, Paris 7è , Centrale mezzanine Est - Rens. 01 56 61 70 00 www.quaibranly.fr

Suite sur VOIX AFRICAINE

Barack Obama s'est adressé à la jeunesse africaine...

Pour commémorer le cinquantième anniversaire des indépendances africaines, Barack Obama a préféré s'adresser à la jeunesse africaine pour partager avec elle, une vision des cinquante années à venir...

Source image : fabbikouassi.wordpress.com

Extrait de son discours, à la Maison Blanche devant une centaine de jeunes Africains invités pour l'occasion:

" Si vous réfléchissez, dans les années 60, lorsque vos grands parents, arrières grands-parents, se battaient pour l'indépendance, les premiers dirigeants disaient qu'ils étaient pour la démocratie..."


Suite sur le blog VOIX AFRICAINE

mardi, août 10 2010

Google Street View : dangereux ?

A l'heure où la société Google a surpris les allemands en leur ayant annoncé le début d'une mise en application de son logiciel Google Street View pour 20 villes allemandes, aux Etats-Unis le Wall Street Journal sort un document interne de la société troublant...

Source image :  www.boston.com

Google Street View est un logiciel de cartographie avec des vues en trois dimensions des rues, permettant aux internautes de se balader virtuellement. Plus de vingt pays ont été quadrillés, également la France, une voiture effectue les prises de vue avec une sorte de périscope sur son toit.

La société vient de lancer sa collecte d'informations en Allemagne, prenant tout le monde de cours, y compris la classe politique. Ce projet se finalisera en fin d'année avec l'accès de vingt villes allemandes. 

Concrètement le système de cette voiture collecte des données sur des réseaux wifi ouverts ! Comme de nombreuses personnes ne connaissent pas l'aspect dangereux d'avoir leur ordinateur en système wifi, cela pose problème.

En effet, en Allemagne la vie privée reste sacrée, comme dans de nombreux pays européens. C'est pourquoi la polémique enfle, et fait même la une du Bild, journal important en Allemagne. Les allemands considèrent que c'est une intrusion dans la vie privée, la société Google a été menacée de poursuites judiciaires.

Pour prouver sa bonne foi, cette dernière a proposé des choses inédites aux allemands : avant la mise en ligne des vingt villes, chaque citoyen peut s'opposer par un simple formulaire à la publication de l'image de son domicile. Il faut savoir que Google avait déja pris l'initiative de flouter les visages des gens ainsi que les plaques d'immatriculation.

Mais ses opposants affirment qu'il y a ou peut y avoir préjudice. Cela représenterait une facilité pour les voleurs, qui pourraient sélectionner leur proie, voir s'il existe un système d'alarme. ou surprendre certains faits déplaisants, une personne dénudée, ou dans une position délicate, personnelle, etc. La mobilisation allemande se fait sentir par des sabotages des "voitures google", des vidéos hostiles sur you tube.

La société affirme que ses données pour mettre en place son logiciel sont détruites un an après, mais personne ne peut vérifier ses dires. Car la plus grande polémique reste celle du problème d'intrusion dans la vie privée par la collecte de données dans les réseaux wifi.

De nombreux pays prennent cela très au sérieux, pour preuve le 10 août la police en Corée du Sud a perquisitionné le siège de Google, en raison de collecte et stockage de données privées. Mais d'autres pays effectuent une enquête, la CNIL en France, la Federal Trade Commission aux Etats-Unis.

Le Wall Street Journal révèle le 10 août, en ayant récupéré un document interne de la société Google, que celle-ci songeait à vendre les données collectées à des industries potentiellement intéressées par ces données... Ce document de sept pages se pose la question de savoir comment profiter au maximum de la collecte des données effectuées par la société.

Elle songe à exploiter les données de ceux inscrits sur GMail, la création d'une plate-forme de vente des données récoltées par Google Street View et le web. Face à une concurrence comme  Facebook ou Scrappy qui collectent des données et les revendent, Google se sent obliger d'entrer dans le chemin de la vie privée.

Pour exemple, on voit ce que ça donne pour un internaute, il fait des recherches et suivant celles-ci, on va lui introduire de la publicité lié à ses recherches, Google a instauré cela depuis un an. On dirige votre conscience, et vous pousse à certains choix, atteinte à la liberté donc, et Google Street View risque d'amener le même processus.

N'oublions pas que Google est utilisé par 75% des internautes, plus on a de données sur l'utilisateur, plus on pourra le cibler pour faire de l'argent avec. On utilise le plus de données possibles, Google Street View permet de savoir dans quel type de logement vous habitez, quel quartier, quelle ville, si vous savez une voiture ou non, internet ou non, il permet aussi d'aspirer vos données sur votre ordinateur grâce aux réseaux wifi ouverts... Ces données alliées aux autres collectée par vos saisies sur internet peut permettre à Google d'en savoir beaucoup sur vous.

Que décideront les instances politiques face à ce phénomène ? En France la polémique n'a pas eu lieu, en Allemagne elle bat son plein. Mais la CNIL le 17 juin 2010 a mis en demeure Google pour lui fournir les données wifi enregistrées et dans son communiqué effectue déja quelques constats effarants y compris l'enregistrement d'extraits de contenus de messages électroniques !!!

Voici le communiqué de la CNIL :

Street View : la CNIL met en demeure Google de lui communiquer les données Wi-Fi enregistrées

17 juin 2010

La formation contentieuse de la CNIL a adopté le 26 mai 2010 une mise en demeure à l 'encontre de la société Google Inc. Elle demande de lui communiquer, sous sept jours, l 'ensemble des données recueillies en France par les véhicules "Street View", à partir des bornes Wi-Fi. En effet, l 'enregistrement de ces données, effectué à l 'insu des personnes concernées, présente un caractère déloyal au sens de la loi "informatique et libertés" et une intrusion dans la vie privée.

Le service "Google Street View" permet aux internautes d 'accéder aux photographies collectées dans le monde entier par des véhicules de la société Google Inc. Il est accessible en ligne à partir de l 'application "Google Maps".

Le 14 mai 2010, la société Google Inc. a révélé que ses véhicules avaient non seulement enregistré des photographies, mais aussi des communications issues des réseaux Wi-Fi non sécurisés.

L 'enregistrement de telles données est susceptible de mettre la société Google Inc. en possession d 'informations telles que les pages internet consultées, le contenu des messages échangés ou encore les identifiants et mots de passe saisis.

C 'est pourquoi la Commission a effectué un contrôle sur place le 19 mai, portant sur la nature des données collectées ainsi que sur les mesures prises pour remédier à l 'enregistrement de ces données.

Lors de ce contrôle, la CNIL a demandé à Google de lui communiquer des informations techniques concernant la collecte de données Wi-Fi, ainsi que des copies sur support informatique, en particulier une copie intégrale des données Wi-Fi enregistrées en France.

  • la collecte déloyale et illicite de données, à l 'insu des personnes concernées ;
  • l'atteinte à la vie privée et aux libertés individuelles ;
  • l'absence de formalités préalables auprès de la CNIL, s 'agissant en particulier du service Google Latitude qui utilise les localisations des points d 'accès Wi-Fi pour détecter automatiquement la localisation des utilisateurs ;
  • l'insuffisance des réponses apportées par la société Google Inc. aux demandes de la CNIL, dont certaines datent de fin 2009 et visaient justement à obtenir des précisions sur la nature des données collectées.

C 'est pourquoi, la CNIL a demandé à Google, sous 7 jours, de :

 

  • lui communiquer les informations et copies demandées lors du contrôle sur place ;
  • cesser toute collecte de données à l 'insu des personnes, s 'agissant en particulier des identifiants de réseaux Wi-Fi (SSID), des adresses MAC de points d 'accès Wi-Fi et des données de connexion issues de bornes Wi-Fi ;
  • veiller à ne plus collecter de données à caractère personnel de manière déloyale ou illicite dans le cadre du traitement Google Street View ;
  • procéder aux formalités préalables complémentaires nécessaires.

Ces demandes ont été satisfaites par Google puisque le 4 juin 2010, la délégation de contrôle de la CNIL a pu accéder aux données souhaitées à partir d 'une liaison dédiée sécurisée. En outre, deux disques durs comportant un volume très important de données (données de connexion, codes sources des logiciels, rapports d 'audit) lui ont été remis. Enfin, une réponse portant sur des questions juridiques a été adressée à la CNIL le même jour. Ces éléments essentiellement techniques sont actuellement analysés par les informaticiens de la CNIL. Il est donc encore trop tôt pour se prononcer sur les suites que connaîtra ce contrôle.

Pour autant, quelques constats peuvent d 'ores et déjà être faits :

  • la CNIL est la première autorité de protection des données dans le monde à obtenir les données collectées par Google dans le cadre du dispositif Street View. Il semble que les autorités espagnoles et allemandes aient fait la même demande ;
  • Google a bien enregistré des mots de passe d'accès à des boites mail, à l 'insu des personnes.
  • Google a enregistré des extraits de contenus de messages électroniques.

Lors des contrôles, la CNIL a eu la confirmation, que le service Street View fournissait des informations utiles à d 'autres services de Google Maps et notamment à Google Latitude.

En effet, pour assurer ce service de géolocalisation, Google peut s 'appuyer sur les fonctions GPS des terminaux mobiles, mais aussi sur des données issues du réseau GSM ou la localisation des points d 'accès Wi-Fi à proximité de l 'utilisateur. Une partie des informations contenues dans la base de Google a ainsi été recueillie par les véhicules de Google France, qui ont été utilisés pour prendre les photos de Street View. Cette information conforte l 'analyse de la Commission sur le fait que Google a bien utilisé un moyen de traitement sur le territoire national dans le cadre de Latitude. Dès lors, la CNIL a rappelé à Google qu 'il devait également se mettre en conformité avec la loi Informatique et Libertés en déclarant le service Latitude.

Sur You Tube, on retrouve un reportage très intéressant sur Google Street View et sa relation à l'Allemagne, vous le retrouvez ici :

Google Street View reste pratique si vous voulez effectuer une visite virtuelle, mais la collecte de données et la vente de celles-ci reste une intrusion à la vie privée. 

TROC : La santé du président contre la vérité des chiffres du Chômage

Alors que notre président se porte bien, tous les mois le ministère du travail sort le chiffre du chômage, en baisse ou en hausse. Cette évaluation est fausse, il suffit de se rendre sur le site de ce dernier pour s'en rendre compte. Les chiffres repris par les médias ne reflètent qu'une catégorie de chômeurs ( la catégorie A ) et oublie étrangement la B, la C, la D et la E...
Source image : xzunigo.free.fr
Depuis février 2009 les catégories de chômeurs ont changé, s'échelonnant de 1 à 8 elles passent de A à E. La seule catégorie A est comptée, rappelons ce que représentent ces catégories.
catégorie A : demandeurs d’emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, sans emploi, cherche un CDI à plein temps

catégorie B : demandeurs d’emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, ayant exercé une activité réduite courte (i.e. de 78 heures ou moins au cours du mois), cherche un CDI à temps partiel 

catégorie C : demandeurs d’emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, ayant exercé une activité réduite longue (i.e. de plus de 78 heures au cours du mois) 

catégorie D : demandeurs d’emploi non tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi (en raison d’un stage, d’une formation, d’une maladie…), sans emploi 
 
catégorie E : demandeurs d’emploi non tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, en emploi (par exemple : bénéficiaires de contrats aidés)


Source tableau : chomiste-land.com

A chaque fois que vous entendez les chiffres du chômage, il correspond à la catégorie A soit 2 691 000 personnes en juin 2010. Mais si l'on prend en compte toutes les catégories on passe à 4 564 200 chômeurs...

N'oublions que ne sont pas pris en compte les rmistes qui pour la majorité ne sont pas inscrits à l'ANPE, les séniors de plus de 55 ans, les quatre départements français d'outre-mer ( Réunion, Guadeloupe, Martinique, Guyane ). On atteindrait certainement les 6 millions de chômeurs.

Et pendant ce temps-là, on nous annonce que le bilan de santé du président reste impeccable, oublié le petit malaise vagal, les français ne se préoccupent pas du nombrilisme de certains. Le nombre de chômeurs veut dire que des familles entières se retrouvent dans la précarité, six millions de chômeurs signifie de nombreuses autres personnes touchées indirectement, les époux et épouses des chômeurs chômeuses, les enfants, les parents. La solidarité se manifeste mais parfois ne suffit pas ou est impossible par manque de moyen.

Quel est l'état de la France monsieur Sarkozy ? Voila ce qui intéresse les français, ne les endormez pas avec de faux débats, que proposez-vous à ces gens qui sont dans le dénuement total ? Le chômage reste le premier fléau du capitalisme.

samedi, juillet 31 2010

Carte des droits des homosexuels dans le monde en 2010

Le mariage homosexuel dans le monde connait une situation allant de la répression à une légalisation plus ou moins forte.

Les homosexuels subissent de nombreuses discriminations (homophobie), cela reste pour les 15 à 34 ans la première cause de suicide chez les jeunes en France. On exclue de la société les gens qui ont cette tendance sexuelle. Un jeune homosexuel a entre quatre et sept fois plus de chance d'attenter à sa vie.

L'homosexualité est souvent mélangé à d'autres thêmes comme la pédérastie, la pédophilie et le sida. De plus l'homosexualité est souvent vu comme une mise en danger des bases de la société c'est-à-dire une menace de la famille.

Dans le monde on s'aperçoit d'une inégalité des situations, la carte le reflète bien. Selon l'ILGA (International lesbian, gay, bisexual, trans and intersex) association défendant les droits homosexuels, 76 pays en 2010 poursuivent encore judiciairement les personnes en raison de leur orientation sexuelle.

Il y a cinq pays qui condamnent à mort le fait d'être homosexuel: l'Iran, la Mauritanie, l'Arabie Saoudite, le Soudan, le Yémen, certaines régions du Nigéria et de la Somalie aussi.

Pour les autres soixante-et-onze pays restants, les actes homosexuels sont condamnés, on leur donne des peines de prisons plus ou moins lourdes, des peines corporelles comme la flagellation.

Ces pays homophobes condamnent les actes de sodomie entre deux hommes, mais pas forcément le fait de s'embrasser dans la rue par exemple ou de se tenir la main. Mais la pression sociale reste très forte, amenant à une auto-censure des homosexuels.

De voir des bars gays, ou des gens se tenant la main ne signifient pas que la législation et le gouvernement de ce pays ne sont pas homophobes.

L'afrique est la plus touchée par la répression ainsi que le Moyen-Orient. Les pays musulmans restent les plus répressifs vis-à-vis des homosexuels, il y a également des pays catholiques et protestants en Afrique. On peut affirmer que la religion, la culture et l'histoire des mentalités amènent ce caractère répressif contre les gays.

Mais de nombreux pays vont dans le sens de l'égalité, en reconnaissant le mariage homosexuel (seulement dix pays dans le monde dont dernièrement l'Argentine), des dispositifs assimilés au mariage (le PACS en France), des lois anti-discriminations.

Pour finir, nous vous transmettons un listing des pays et de leur situation.

Voici le détail pays par pays de l’état de l’homophobie dans le monde. L’année entre parenthèse présente la date de mise en vigueur de la législation par le pays concerné.(source : ILGA)

Actes homosexuels légaux (115 pays).

Afrique
Afrique du Sud (1998), Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Cap-Vert (2004), Gabon, Guinée-Bissau (1993), Guinée équatoriale (1931), Madagascar, Mali, Niger, République centrafricaine, Congo, République démocratique du Congo, Rwanda, Tchad.

Amérique du Nord
Canada (1969), États-Unis d’Amérique (2003, pour chaque État voir note de fin)106,

Amérique Latine et les Caraïbes
Argentine (1887), Bahamas (1991), Bolivie, Brésil (1831), Costa Rica (1971), Cuba (1979), Chili (1999), Colombie (1981), Equateur (1997), Guatemala, Haïti, Honduras (1899), Mexique (1872), Nicaragua (2008), Panama (2008), Salvador, République dominicaine, ainsi qu’Aruba, pays associé aux Pays-Bas, et les Antilles néerlandaises Paraguay (1880), Pérou (1836-37), Suriname (1869), Uruguay (1934), Venezuela

Asie
Cambodge, Chine (1997), Corée du Nord, Corée du Sud, ), India (2009), Indonésie, Israël (1988), Japon (1882), Jordanie (1951), Kazakhstan (1998), Kirghizistan (1998), Laos, Mongolie (1987), Népal (2007), Philippines, Taiwan (1896), Tadjikistan (1998), Thaïlande (1957), Timor oriental (1975), Turquie (1858), Vietnam, ainsi que la Cisjordanie (1951) au sein de l’autorité Palestinienne

Europe
Albanie (1995), Allemagne (1968-69), Andorre, Arménie (2003), Autriche (1997), Azerbaïdjan (2000), Belgique (1995), Bosnie-Herzégovine (1998), Bulgarie (1968), Croatie (1977), Chypre (1998), Danemark (1933), Espagne (1979), Estonie (1992), Finlande (1971), France (1991), Géorgie (2000), Grèce (1951), Hongrie (1962), Irlande (1993), Islande (1940), Italie (1890), Kosovo (1994), Lettonie (1992), Liechtenstein (1989), Lituanie (1993), Luxembourg (1995), Macédoine (1996), Malte (1973), Moldavie (1995), Monaco (1993), Monténégro (1977), Pays-Bas (1811), Norvège (1972), Pologne (1932), Portugal (1983), République tchèque (1962), Roumanie (1996), Royaume-Uni (et associés), Russie (1993), Saint-Marin (1865), Serbie (1994), Slovaquie (1977), Suède (1944), Suisse (1942), Ukraine (1991), (Cité du) Vatican.

Océanie
Australie, Fidji (2010), îles Marshall (2005), Micronésie, Nouvelle-Zélande (1986), Vanuatu et les pays associés à la Nouvelle-Zélande, Niue (2007) et Tokelau (2007)

Veuillez noter que les activités homosexuelles n‘ont jamais fait l‘objet de peines pénales au Bénin, Burkina-Faso, en République de Centrafrique, au Tchad, Congo-Brazzaville, en Côte d‘Ivoire, République démocratique du Congo, au Gabon, à Madagascar, au Mali, Niger et Rwanda.

Actes homosexuels illégaux (76 pays)

Afrique
Algérie, Angola, Botswana, Burundi, Cameroun, Comores, Égypte, Érythrée, Éthiopie, Gambie, Ghana, Guinée, Kenya, Lesotho, Libéria, Malawi, Mauritanie (peine de mort), Maurice, Maroc, Mozambique, Namibie, Nigéria (peine de mort dans certains États), Ouganda, Sao Tomé-et-Principe, Sénégal, Seychelles, Sierra Leone, Somalie, Soudan (peine de mort), Swaziland, Tanzanie, Togo, Tunisie, Zambie, Zimbabwe

Amérique du Nord
Aucun.

Amérique Latine et les Caraïbes
Antigua-et-Barbuda, Barbade, Belize, Dominique, Grenade, Jamaïque, Saint-Christophe-et-Niévès, Sainte-Lucie, Saint-Vincent et les Grenadines, Trinité-et-Tobago, Guyane

Asie
Afghanistan, Arabie saoudite (peine de mort), Bangladesh, Bhoutan, Brunei, Émirats arabes unis, Iran (peine de mort), Koweït, Liban, Malaisie, Maldives, Myanmar (Birmanie), Oman, Ouzbékistan, Pakistan, Qatar, Singapour, Sri Lanka, Syrie, Turkménistan, Yémen (peine de mort), ainsi que la bande de Gaza au sein de l’autorité Palestinienne

Europe
République turque de Chypre du Nord (non reconnue internationalement)

Océanie
Kiribati, Nauru, Palau, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Samoa, Salomon, Tonga, Tuvalu, ainsi que les îles Cook, associées à la Nouvelle-Zélande

Statut légal ambigu pour trois pays : Irak, Djibouti, Bahreïn.

Actes homosexuels passibles de la peine de mort

(5 pays et des parties du Nigéria et de la Somalie)

Afrique
Mauritanie, Soudan, ainsi que 12 États du Nigeria et les parties méridionales de la Somalie)

Asie
Arabie saoudite, Iran, Yémen

Mariage ouvert aux couples de même sexe (10 pays)

(mise à jour en juillet 2010)

Afrique
Afrique du sud (2006)

Amérique du Nord
Canada (2005), ainsi que certains endroits aux Etats-Unis

Amérique Latine et les Caraïbes
Au Mexique, dans le District fédéral (2010), Argentine (2010)

Europe
Belgique (2003), Espagne (2005), Norvège (2009), Portugal (2010) Pays-Bas (2001), Suède (2009), Islande (2010)

Loi sur les partenariats enregistrés offrant aux partenaires de même sexe la plupart des (ou tous les) droits du mariage (11 pays)

Amérique du Nord
Quelques États-des États-Unis148

Amérique Latine et les Caraïbes
Uruguay (2008), ainsi que Buenos Aires (2003), Rio Negro (2003) et Villa Carlos Paz (2007) en Argentine, et Rio Grande du Sud (2004) au Brésil.

Asie
Israël (1994)

Europe
Allemagne (2001), Autriche (2010), Danemark(1989), Finlande (2002), Hongrie (2009), Islande (1996), Royaume-Uni (2005), Suisse (2007)

Océanie
Nouvelle-Zélande, ainsi que quelques parties de l‘Australie

Loi sur les partenariats enregistrés offrant aux partenaires de même sexe quelques droits du mariage (10 pays)

Amérique du Nord
Un certain nombre de grandes et petites villes aux États-Unis

Amérique Latine et les Caraïbes
Équateur (2009), Uruguay (2008) ainsi que Buenos Aires (2003), Rio Negro (2003) et Villa Carlos Paz (2007) en Argentine, les États mexicains de Coahuila (2007) et et Rio Grande do Sul (2004) au Brésil

Europe
Andorre (2005), Croatie (2003), Danemark (2010), France (1999), Luxembourg (2004), Portugal (2001), République tchèque (2006) Slovénie (2006)

Océanie
Australie (2008-2009)

De plus, l‘adoption par le deuxième parent dans un couple homosexuel est également légale en Allemagne (2005), ainsi qu‘en Tasmanie (2004) en Australie, et en Alberta au Canada.

Adoption conjointe pour les couples de même sexe (10 pays)

Afrique
Afrique du Sud (2002)

Amérique du Nord
La plupart des provinces canadiennes et quelques parties des États-Unis

Amérique Latine et les Caraïbes
Au Mexique, dans le District fédéral (2010) et à certains endroits au Brésil

Asie
Israël (2008)

Europe
Andorre (2005), Belgique (2006), Danemark (1 juillet 2010), Espagne (2005), Islande (2006), Pays-Bas (2001), Norvège (2009), Royaume-Uni (2005)156, Suède (2003)

Océanie
Territoire de la capitale (2004) et Australie occidentale (2002) en Australie

vendredi, juillet 30 2010

Extension de l'égalité: l'Argentine légalise le mariage homosexuel

De notre correspondante Eva Daunius à Buenos Aires en Argentine

Source image: www.elle.fr

 
Il faisait très froid à Buenos Aires au petit matin le 15 juillet, bien que la température a grimpé au sein du Parlement argentin. L'une des lois les plus polémiques qui soit de ces récentes années a été approuvée, mais il semble que le débat ne soit pas terminé. Depuis celle-ci, les couples homosexuels possèdent les mêmes droits que ceux des couples hétérosexuels, ont l'autorisation de se marier mais pas seulement, ils ont le droit également d'adopter des enfants.

Dans un pays où la majorité de la population est catholique, c'est très difficile de croire qu'un tel événement ait pu être possible. L'Argentine est le premier pays en Amérique du Sud à avoir légalisé le mariage gay et à l'appliquer au niveau national. Néanmoins, quelques juges, dans différentes parties du pays, étaient opposé à la loi et menacèrent de n'effectuer aucun mariage homosexuel.

Il y a seulement dix pays dans le monde où les gens du même sexe peuvent se marier et bénéficier de la sécurité des droits sociaux.

Même faces aux événements récents, les couples bénéficiaires n'ont pas perdu au change. Ils ont déja planifié leur cérémonie de mariage. C'est une très bonne nouvelle pour les entreprises concernées. ils s'en réjouissent car les couples gays sont audacieux dans leurs goûts, ils aiment faire la fête et dépenser leur argent pour cela.

Pour leur réception, c'est clair que l'approbation de cette loi dévoile une signification culturelle considérable. Maintenant la question est: sommes-nous ouvert à une nouvelle Argentine où les droits des minorités commencent  à compter ? Je n'ai pas la réponse, alors que je le voudrais ainsi. Peut-être que c'est le premier pas vers un changement de mentalité de ceux qui forment notre gouvernement, qui, au même moment, symbolisent ( et c'est ce qui est le plus significatif ) une population encore plus ouverte.

Eva Daunius, correspondante à Buenos Aires

Le numéro trois du cartel du Sinaloa tué

L'un des trois leaders du cartel du Sinaloa, Ignacio Nacho Coronel surnommé le "roi du cristal", a été tué dans une fusillade avec des soldats de l'armée qui signe une grande victoire dans sa lutte contre les narco-trafiquants.

Source image: http://fr.news.yahoo.com

Cette mort est la plus grande "réussite" pour le président Felipe Calderon. Le général Edgar Ruiz Villegas a déclaré que le raid de l'armée sur l'une des résidences de Coronel dans une banlieue chic de Guadalajara a donné lieu à un combat où le baron de la drogue acculé a ouvert le feu. Coronel a tué un soldat et blessé un autre avant d'être abattu. C'est un proche de Guzman, leader du cartel de Sinaloa, homme le plus recherché du Mexique.

Son bras droit, Francisco Quinonez, a été arrêté. Ce raid intervient alors que Calderon et le gouvernement étaient accusé de ne pas frapper aussi fort sur le Sinaloa que sur les autres cartels de la drogue. Cet acte prouve le contraire et réfute ces mises en cause.

Le FBI offrait 5 millions de dollars pour sa capture, le procureur général au Mexique 30 millions de pesos soit 1,8 million d'euros. C'était le roi du cristal, drogue basée sur les méta-amphétamines. Il reste le précurseur dans la production de quantité massive de métamphétamines dans les laboratoires clandestins du Mexique, puis dans la distribution à grande échelle aux Etats-Unis.

A Ciudad Juarez, le consulat américain a fermé ses portes, sans dire quand il rouvrirait. Des raisons de sécurité ont été invoqué, on sait que Ciudad Juarez reste la ville la plus dangereuse au monde...

Voir nos différents articles sur les cartels mexicains ici:

MEXIQUE ET MAFIA

Conséquences de la guerre des cartels au Mexique

Les diamants les plus célèbres

Le Koh I Noor est un diamant de 105,602 carats monté sur la couronne de la famille royale britannique, exposée avec les joyaux de la couronne britannique à la Tour de Londres. L'Inde réclame sa restitution, un parlementaire anglais a relancé le débat.

Source image: http://www.telegraph.co.uk

Keith Vaz, parlementaire britannique d'origine indienne, relance la question sur la restitution du diamant Koh I Noor à l'Inde. David Cameron, en voyage là-bas, aurait préféré éviter ce débat.

Ce diamant s'appelle Koh I Noor, ce qui signifie "montagne de lumière". Il existe une superstition sur celui-ci, son possesseur détient le monde mais connaitrait tous les malheurs s'il le portait, seul Dieu ou une femme peut le faire en toute impunité.

Il a été pris par l'Angleterre en 1849, après la défaite du chef de la régioon du Pundjab, Duleep Singh, et l'annexion du Pundjab. Dans le cadre du traité de Lahore, le diamant a été remis à la reine Victoria. On l'a mis sur la couronne anglaise de la reine Elisabeth en 1937, sans qu'il y bouge depuis.

On l'a découvert peut-être dans les années 1300, pour première trace on le retrouve dans les mémoires de Nama Babur, premier souverain moghols en Inde, en 1526. Ce n'est pas le plus gros diamant de la couronne, il pesait 186 carats et était décevant dans son apparence. C'est pourquoi en 1937 on le taille en forme ovale, et on le ramène à 105,602 carats.

Selon Keith Vaz "c'est l'occasion parfaite pour le premier ministre de parler du futur du Koh I Noor. Ce serait adéquat que le Koh I Noor retourne dans le pays où il  a été extrait il y a 161 ans".

La dernière demande indienne vient des Etudes Archéologiques d'Inde, soutenu par l'UNESCO et d'autres pays pour retrouver des objets perdus ou pillés.

Le gouvernement anglais et David Cameron ont rejeté cette demande en affirmant que le diamant avait été légitimement acquis. Ce dernier a cité le British Museum Act de 1963 pour affirmer que cela l'empêche de le rendre, de plus cela viderait totalement celui-ci si l'on rendait ce qui a été obtenu lors de guerres.

D'autres diamants comme le Koh I Noor sont très célèbres comme le Regent, le Hope, et l'Orloff.

 

LE REGENT:

Il est sans conteste le plus beau diamant de la Couronne de France. Découvert en Inde en 1698, il aurait été dérobé par un esclave travaillant dans les mines du Grand Moghol, qui l’aurait échangé avec le capitaine d’un vaisseau anglais, Thomas Pitt… contre sa liberté.

En 1702, Pitt le fit tailler en Europe. Après deux années de travail, il en sortit un magnifique diamant coussin de 140 carats. Mais Pitt eut toutes les peines du monde à vendre la pierre, car les pires médisances couraient à son propos. En outre, son prix était tellement exorbitant qu’aucun souverain d’Europe, ni même Louis XIV, n’en fit l’acquisition.

Appelé des années durant le “Grand Pitt”, il devint le “Régent” lorsqu’en 1717 Philippe d’Orléans, Régent de France, en fit l’acquisition. Il fut monté avec le Sancy sur la couronne exécutée pour le sacrement de Louis XV en 1722. Puis fut démonté et serti par la suite sur diverses parures.

En 1792, peu après le renversement de la monarchie, il disparut lors du vol du garde-meuble national et refit surface en décembre 1793. Le Régent servit par deux fois à garantir des emprunts contractés pour financer les armées de la Révolution. Ces armées assureront de nombreuses victoires sous Bonaparte.

Le Premier Consul considéra la pierre comme un talisman et se l’appropria en 1800 pour la faire sertir sur son glaive consulaire, puis sur le pommeau de son épée d’apparat lorsqu’il fut sacré empereur en 1804. Après son abdication, l’impératrice emporta le Régent, à l’instar des autres diamants de la couronne, en Autriche. Son père, l’empereur François Ier d’Autriche, l’obligea à les restituer à Louis XVIII, qui les ramena à Paris en 1815. Le Régent fut monté sur la couronne de Charles X en 1824. Napoléon III le fit ensuite porter par Eugénie sur trois bijoux différents. Fort heureusement, il échappa sous la IIIe République à la vente aux enchères des joyaux de la Couronne. On peut l’admirer aujourd’hui dans la galerie d’Apollon du musée du Louvre.

 

 

LE HOPE:

“Le Grand Diamant Bleu” ou “Diamant maudit” de 112 carats. Il ressort que le Hope ait porté malheur à tous ceux qui l’ont possédé. Rapporté des Indes par Tavernier en 1668, il est acquis par Louis XIV. En 1672, il est retaillé en forme de cœur et tombe de 112 carats à 67 carats. Le “diamant de la couronne” comme il est appelé à l’époque a déjà alors une sérieuse réputation de “porte-malheur”. Ceci est dû à la façon dont il aurait été arraché à la statue d’une déesse hindoue, très courroucée depuis. Tavernier fut la première victime du sort : ruiné, il mourut dévoré par des chiens sauvages.

Louis XVI et Marie-Antoinette qui héritèrent de ce gemme furent, quant à eux, guillotinés sous la Révolution. En 1792, en même temps que le Régent, il disparaît pour ne réapparaître qu’en 1830 dans une vente aux enchères à Londres, mais ne pèse plus que 44,50 carats. Wilhelm Fals avait entrepris de retailler pour masquer sa véritable identité. Mais ce malheureux diamantaire se fit tout d’abord voler le diamant par son propre fils, puis mourut de chagrin. Son fils se suicida quelques années plus tard. Le diamant est ensuite acquis par le banquier Henry Philip Hope.

En 1908, il s’en sépare pour rembourser ses dettes, toute sa famille s’éteint rapidement dans la pauvreté. Un prince en devient propriétaire. Il offrit le diamant à une actrice des Folies Bergères qu’il tua peu de temps après. Le possesseur suivant disparut avec ses proches dans un accident de voiture. C’est toute une révolte qui chassa le sultan Abdulhamid du trône peu de temps après l’acquisition du Hope. Une riche Américaine propriétaire du diamant connut elle aussi le malheur : la mort de son fils en voiture, la folie de son mari et l’overdose de sa fille. Enfin, en 1947, la tragédie semble prendre fin. Le diamant est acheté par le joaillier des stars Harry Winston, qui l’offre en 1958 au Smithsonian Institute of Washington.

Le Hope suscite encore aujourd’hui bien des interrogations : le 10 février 2005, un communiqué de presse signalait des études en cours sur le mystérieux diamant.

 
 

L'ORLOFF:

L’Orloff vient des Indes et fut découvert au milieu du XVIIIe siècle. C’est un diamant très pur, d’une légère tonalité bleu-vert. Taillé en rose comme un demi œuf de poule, son poids est de 195 carats. Dérobé par un soldat français peu scrupuleux, il est vendu successivement à des marchands qui en tirent des plus-values fabuleuses. Un négociant perse dénommé Khojeh en est le dernier acquéreur. Celui-ci désespère de s’en séparer ne trouvant aucune fortune susceptible de s’y intéresser.

En 1773, il rencontre le prince Grigori Grigorievitch Orloff qui vient de perdre les faveurs de Catherine II de Russie. Il achète ce diamant dans l’espoir de reconquérir le cœur de l’impératrice. Celle-ci accepte le présent, mais fait monter la pierre sur le sceptre impérial de Russie. Tout espoir est perdu. Orloff, éconduit , plongé dans une détresse infinie, perd la raison et finit ses jours interné.

On peut aujourd’hui admirer ce diamant à l’histoire romanesque parmi les trésors du Kremlin.

Source: http://www.adamence.com

jeudi, juillet 29 2010

Etat de la corruption en Union Européenne

L'état de la corruption en Europe pour l'année 2009 se mesure au travers d'un indice appelé indice de perception de la corruption (IPC), établi par Transparency International. La corruption correspond à l'abus d'une charge publique à des fins d'enrichissement personnel (par la corruption de fonctionnaires, par des pots-de-vin pour les marchés publics, par des détournements de fonds publics).

Source image: www.diploweb.com

Cet indice classe les pays en fonction du degré de corruption perçu dans les administrations publiques et la classe politique. Il se fonde sur 13 enquêtes en 2009, l'indice va de zéro (haute corruption) à dix (faible corruption). Dans le monde les notes les plus faibles reviennent à la Somalie et à l'Afghanistan, pays les plus corrompus, et les notes les plus hautes reviennent à la Nouvelle-Zélande et au Danemark, pays les moins corrompus.

Comme on voit sur la carte ci-joint, la corruption est plus forte dans les pays européens du sud en général que ceux du nord. Et on peut la lire aussi en voyant le clivage ouest et est.

L'IPC diffère suivant les pays, 13 sont en dessous de la moyenne dont 9 nouveaux états membres. L'Italie reste engluée dans sa corruption, on constate aussi que la Grèce est le plus mauvais élève facteur de crise qu'elle se prend de plein fouet au jour d'aujourd'hui. L'indice de ce pays a même régressé pour passer de 4,7 en 2008 à 3,8 en 2009...

On retrouve 14 pays au-dessus de la moyenne européenne de cet indice, avec seulement trois nouveaux états membres sur douze. La France, avec 6,9 en 2009, reste au même niveau qu'en 2008. Elle reste très mal classé au vue de son ancienneté dans l'union européenne, les affaires comme Clearstream et l'Angolagate y contribuent, cette année ne va pas arranger les choses avec l'affaire Bettencourt... La France est au vingt-quatrième rang mondial pour l'IPC.

Entre 2004 et 2009, la corruption a baissé pour 14 pays plus ou moins fortement. D'autres prennent le sens inverse, où cet indice montre l'augmentation de pays corrompus surtout dans les nouveaux états membres.

Mais si l'on regarde un nouveau graphique ramenant cet indice en fonction de la population, on est surpris de voir que cet IPC ne se dégrade pas davantage, et ceci grâce aux nouveaux états membres. Ils n'ont pas le même nombre d'habitants et ne possèdent pas les mêmes responsabilités et moyens financiers...

L'héritage radioactif d'AREVA au NIGER: un document Greenpeace et CRIIRAD

Le Blog Voix Africaine nous révèle encore l'un des désastres passés sous silence, issu de l'avidité des grandes multinationales. 

areva greenpeace

Au Niger 40% des enfants souffrent d'insuffisance pondérale, les trois quarts de la population sont analphabètes et l'accès à l'eau potable est rare. Ce pays est pourtant très riche en ressources minières. AREVA, le géant français du nucléaire ne s'y est pas trompé, y extrait depuis 40 ans de l'uranium, engrangeant des milliards, ne laissant au Niger rien d'autre qu'un désastre écologique dont les conséquences pèseront pendant plusieurs milliers d'années sur l'environnement et la santé des Nigériens.

Pour lire la suite: 

ABANDONNES DANS LA  POUSSIERE


A tous les lecteurs: merci de faire circuler ce document!!!


Soutenez le blog Voix Africaine, voici son lien Voix Africaine

mercredi, juillet 28 2010

Conséquences de la guerre des cartels au Mexique

Au Mexique où la violence gangrène la société en raison de guerres des cartels, les conséquences sont nombreuses.

Source image: http://www.informador.com.mx

Les narcocorridos

Le chanteur Sergio Vega surnommé El Shaka (hommage à un guerrier zoulou qui n'avait peur de rien et attaquait toujours de front) a été assassiné le 27 juin 2010. On l'a criblé de balles sur l'autoroute, et achevé à bout portant.

Il chantait ce que l'on appelle des narcocorridos, ballades à la gloire des narcotrafiquants, chansons décrivant le milieu violent de la drogue, où les gros bonnets sont des héros... Plusieurs chanteurs ont payé de leur vie cette liaison dangereuse avec la mafia, le premier assassiné fut Chakino Sanchez en 1992.

Ces artistes de narcocorridos sont invités à des concerts nommés narcofiestas, organisés quand une cargaison a réussie à rejoindre sa destination. L'armée tente par la répression d'en finir avec ces chants et concerts. Et cela ne se passe pas bien, Ramon Ayala roi de l'accordéon a été arrêté par exemple.

Le gouvernement mexicain veut supprimer ce genre de chansons, apologie de la criminalité, elles les interdit sur les ondes et menace ceux qui la diffusent de sanctions. Mais ce genre musicale est surtout répandu aux Etats-Unis, populaire chez les immigrés mexicains, surtout par l'intermédiaire de la maison de disques américaine Fonovisa.

Les chanteurs de corridos ont encore de beaux jours devant eux, pour leur chanson en tout cas, pour leur vie ils peuvent vite déchanter...

Une flottille américaine au Costa-Rica

Le gouvernement du Costa-Rica a renouvelé l'autorisation aux navires de guerre américains de pouvoir patrouiller dans ses eaux territoriales. Cela représente 46 navires de guerre, 7000 soldats, 200 hélicoptères.

Le but de cette flottille est de lutter contre les trafiquants de drogue, menaçant les institutions et le mode de vie des costa-ricains. Au Mexique le gouvernement a décidé de s'attaquer de front aux cartels des drogues, la lutte est âpre, mais pas très sereine pour les affaires.

Donc les gros trafiquants ont décidé d'une stratégie de repli sur les pays d'Amérique centrale comme le Costa-Rica, et surtout le Guatemala. Et ces derniers n'ont pas la même force ni la même puissance que le Mexique pour contrer ses cartels. Le Costa-Rica n'a que 4,2 millions d'habitants...

La population acceuille favorablement les américains ayant peur de ce qui se passe au Mexique. Un Costa-Ricain affirme que "si on n'accepte pas l'aide des américains, la fameuse ville de Ciudad Juarez, au Mexique, ressemblera à un jeu de terrain, comparé à ce qui nous attend."

Les soldats américains ne seront pas sous le couperet de la loi Costa-Ricaine, ils pourront arpenter le pays comme ils veulent, le gouvernement s'engage à ne déposer aucune plainte en cas de dommages collatéraux.

Ces deux exemples sont les conséquences directe de la guerre des cartels et du gouvernement mexicain que nous avons abordé dans notre précédent article:

MEXIQUE ET MAFIA

Histoire des Khmers rouges

Suite à la condamnation du tortionnaire "Douch", nous rappelons une partie de l'histoire du Cambodge et des Khmers rouges (Source wikipédia, et Le Monde Diplomatique).

Source image: guardian.co.uk

En 1954 le mouvement politique et d'inspiration maoïste fonde le parti communiste du Kampuchéa. Les Khmers rouges naissent politiquement, ce surnom vient d'une dénomination donnée par le roi Norodom Sihanouk. Leurs dirigeants, dont Pol Pot-Khien Samphân-Son Sen, effectuèrent des études à Paris et s'éveillèrent à la conscience politique auprès du communisme.

Au Cambodge ils désiraient au départ élever le niveau de vie et éduquer politiquement... Face à un gouvernement opposé à leur mouvement, aux manques financiers et humains, ils prirent le maquis en 1962 dans des bases tenues par le Front National pour la Libération du Vietnam. Ils apprirent les fondamentaux de leur futur régime.

Milieu des années 60, ils commencent des actions de guérilla de petite envergure le long de la frontière vietnamienne pour soutenir les communistes vietnamiens. En 1968, ils se lancent dans la lutte armée, un an après la révolte paysanne de Samlant dans le nord-ouest. Des intellectuels et des paysans les rejoignent suite à une persécution du gouvernement. La Chine les soutient.

Leur idéologie est maoïste, mais avec des idées égalitaristes prononcées. La population agricole s'oppose à la population citadine, et l'on élimine la bourgeoisie et les intellectuels. On rééduque la population par le travail manuel, on élimine en premier lieu les minorités ethniques et les immigrés.

Les dirigeants des Khmers rouges, surnommés frère numéro un, deux trois, etc, sont Pol Pot, Nuon Chea, Ieng Sary. Après 1970, le mouvement prend de l'ampleur en raison d'une extension de la guerre du Vietnam au Cambodge. Les USA bombardent le pays intensément ce qui augmente le recrutement Khmer.

Sihanouk chassé du pouvoir en appelle aux Khmers rouges pour lutter contre l'impérialisme américain et le nouveau gouvernement cambodgien pro américain. Les troupes du FUNK (front uni national du Kampuchéa) dirigées par Sihanouk englobent toutes les forces de libération nationale dont les Khmers.

Le 17 avril 1975 ces forces prennent Phnom Penh, chassant les habitants des villes et éliminent les opposants et les sihanoukistes. Une dictature s'installe avec les Khmers rouges à leur tête. Pour politique, on vide les villes, on exécute, on établit des camps de redressement. En 1976-1977 on a une collectivisation brutale au nom de l'égalité.

La situation économique se dégrada vite, d'année en année, on chercha par la répression une solution face à la situation. Pol Pot amène presque une famine pour parvenir à ses fins. Il purgea son parti à partir de 1977 responsable selon lui des problèmes et échecs.

Le génocide organisé tue 21% de la population entre 1974 et 1977, soit 1,7 million de personnes.

L'armée vietnamienne envahit le Cambodge facilité par un pays en plein chaos, Pnhom Pen tombe le 7 janvier 1979. D'anciens Khmers les aide, la population est soulagée au final de cette invasion. Le pouvoir central Khmer se replie le long de la frontière Thaïlandaise, la Chine tente en vain une invasion punitive au nord du Vietnam le 17 février 1979. L'invasion vietnamienne du Cambodge est soutenue par l'URSS.

En 1982, le mouvement revenu à la guérilla depuis 1978, se rebaptise Parti du Kampuchea démocratique. En 1985 Khien Samphân succède à Pol Pot en tant que leader Khmer rouge.

Dès 1980 le Vietnam contrôle le centre et l'est du Cambodge, les combats ont lieu à l'ouest, des millions de mines sont déployées. Après 10 ans de lutte on signe les accords de Paris sur le Cambodge de 1991instaurant des élections et le désarmement. Les forces du Vietnam se retirent.

En 1992 les Khmers rouges reprennent la guérilla, rejettent les élections de 1993. Les aides américaines, thaïlandaises et chinoises s'arrêtent. Pour obtenir des ressources financières, ils vendent des droits d'exploitation de mine de pierres précieuses, s'ouvrent au capitalisme, trafiquent dans l'illicite y compris la drogue.

Le mouvement s'éteint de lui-même: Ieng Sary le comprend avec ses activités privées et capitalistes, lui et ses hommes se rendent (4000 hommes) aux forces gouvernementales en août 1996 en échange d'une promesse d'amnistie. En 1997 Pol Pot exécute Son Sen, ce qui fait des remous.

Pour preuve, Pol Pot se fait arrêter par les Khmers eux-mêmes sur ordre de Ta Mok, condamné à perpétuité pour cet assassinat. Après le putsch de Hun Sen, les Khmers en 1997 lancent une offensive contre les forces du gouvernement, en 1998 l'état cambodgien réplique et les Khmers fuient et sont aux abois.

Pol Pot meurt en 1998, les leaders Khien Samphân et Nuon Chea se rendent et sont acceuillis comme de hauts dignitaires, ce qui scandalise le peuple. Ta Mok est capturé en mars 1999, ce qui met fin aux Khmers rouges.

Un procès s'ensuivra, un autre article en traite ci-dessous:

Procès des Khmers rouges: une mascarade ?

  

Procès des Khmers rouges: une mascarade ?

Le Cambodge, avec l'aide de l'ONU, a condamné hier le "Douch", commandant du triste célèbre camp de redressement S-21, où au minimum 12 000 individus ont perdu la vie et seuls douze personnes auraient survécu.

Source image: www.eurasie.net

Hier, la Chambre extraordinaire au sein des tribunaux cambodgiens a condamnée "Douch", chef de la prison de Tuol Sleng à Phnom Penh de 1974 à 1979 ( camp S-21), où au minimum il y eu 12 000 individus assassinés, à 30 ans de prison.

Ce tribunal a été institué par l'ONU et le gouvernement cambodgien, avec des juges mi-onusien et mi-cambodgien.

De nombreux incidents eurent lieu durant les sept ans d'instructions, des fonds détournés pour l'instruction du procès, des autorités politiques freinant ce procès, la limitation à cinq personnes et le blocage de l'extension des inculpations à de nouveaux suspects Khmers.

Rappelons que l'on juge un régime, qui était au pouvoir de 1974 à 1979, et supprima 21% de la population cambodgienne, soit 1,7 millions de personnes, dans des camps de travaux forcés. Ce génocide sous couvert idéologique, celui de mettre en place un communisme rural idyllique et sans classes.

Voici le dossier judiciaire de Douch présenté par l'ONU, résumant la vie et les accusations de cet inculpé :

http://www.eccc.gov.kh/french/cabinet/files/Case_Info_DUCH_FR.pdf

On retrouve également tout le procès de ce dossier dénommé dossier 001, sur le lien ci-dessous:

http://www.eccc.gov.kh/french/caseInfo001.aspx

Edifiant si l'on lit ces pages, l'accusé raconte tout, et par son témoignage dénonce tout un système, et avoue le tragique de cette histoire du régime des Khmers rouges. Après cette condamnation, le dossier 002 est en route, pour juger Nuon Chea, vous trouverez son dossier judiciaire au lien ci-joint au-dessus.

Dans un deuxième article, nous rappelons l'histoire des Khmers rouges au Cambodge pour resituer ce procès et le pourquoi de celui-ci:

Histoire des Khmers rouges

A vous de commenter: la Corée du Nord

Le 24 juillet la Corée du Nord menace de recourir à une "puissante dissuasion nucléaire" face aux exercices militaires conjoints des Etats-Unis et de la Corée du Sud.

mardi, juillet 27 2010

Dans le XVIème la lutte des classes n'est pas fini

Un projet d'urbanisme dans le seizième à Paris oppose la mairie aux habitants de la Villa Montmorency. Cette dernière représente en quelque sorte un ghetto du gotha.

Source image: www.chezneg.fr/.../laluttecesclasse.jpg



On se moquait des Etats-Unis avec leur quartier fortifié, leur tout sécuritaire, et pourtant cela existe également en France avec pour exemple dans le seizième arrondissement à Paris la Villa Montmorency.

Zone privative, constituée de quatre avenues, véritable hameau ayant une centaine d'habitations dont des maisons mais aussi de petits immeubles en plein Paris. Il y a de la verdure, des jardins mais cette zone cache un autre aspect, celui d'être bien gardée par des colosses, des caméras, des contrôles aux points d'accès... 

Les habitants sont divers, célèbres ou non, milliardaires ou non. Une première catégorie y vit, où l'on retrouve de grands hommes d'affaire comme Vincent Bolloré ou Xavier Niels, des stars comme Sylvie Vartan ou Mylène Farmer. Et puis dans une deuxième catégorie, les "petits" qui sont des héritiers, de petits acheteurs ou locataires (de 2500 à 4000 euros en moyenne la location mensuelle).

Le règlement de cette copropriété est stricte, il date de 1853, et établi de nombreuses contraintes. Par exemple, après 20 heures le silence est de mise, tout visiteur doit montrer patte blanche, deux véhicules et pas plus par maison.

Le secrétaire général de la copropriété est Vincent Bolloré, qui accentue la Villa Montmorency vers le tout sécuritaire, ce qui ne plait pas à tout le monde. Les vieilles familles freinent des quatre pieds pour éviter d'exploser les charges qui sont estimé entre 500 et 1000 euros par mois. 

La ville de Paris propose de "déranger" cette sérénité, elle a acheté un terrain à proximité, terrain vague de 14 000 mètres carrés plate-forme de l'ancienne gare d'Auteuil. Elle projette de construire 4 immeubles d'une dizaine d'étages, totalisant 360 logements dont 180 logements sociaux.

Le seizième ne possède que 2,5% de logements sociaux contre 20% exigé par la loi, l'urbanisme peut expliquer ceci, les prix de l'immobilier cela. Mais Jean-Yves Mano, adjoint au maire de Paris, campe sur sa position et désire ces habitations pour des raisons de mixité sociale selon lui.

Les habitants de la Villa Montmorency s'opposent farouchement à ces constructions, par l'intermédiaire de deux associations (Sauvegarde Auteuil-Bois de Boulogne la principale); et prétexte une sauvegarde architecturale qui exigerait de ne pas dénaturer leur quartier...

Mais on penserait plutôt qu'au coeur de leur préoccupation, ils ne désirent pas la mixité sociale, mais bien une reproduction sociale. Les prix de l'immobilier engendrèrent cela, la loi SRU donne un coup de frein à cette ségrégation sociale. De plus cela apporte également des commerces, des infrastructures qui manquent terriblement sur Paris. 

La lutte des classes n'existe plus ? On pourrait en douter, mais les immeubles seront construit car inscrit au plan local d'urbanisme.

Fils d'homme politique = homme politique ?

Le 23 juillet on nous annonçait que Jean Sarkozy, fils du président, serait sûrement candidat pour l'élection de député dans le département des Hauts-de-Seine. Parfois on se moquait en affirmant que la pratique du népotisme n'existait qu'en Afrique ou les pays sous-développés. Nous n'avons plus à faire de leçons, pour preuve, la liste des fils d'hommes politiques devenant eux-mêmes élus...

Source image : http://humourger.com/jeansarkozy/index.html

Mais rappelons d'abord ce que veut dire népotisme : c'est la tendance de certains pape, et par extension de certains dirigeants à favoriser l'ascension de leur famille ou leur entourage dans la hiérarchie dont ils sont le sommet.

Cela permet donc de placer sa famille, ses amis, et connaitre une influence future sur ces personnes en étendant "sa propre cour". Pour Jean Sarkozy un tapis se déroule à l'âge de 23 ans. En effet André Santini, député UMP des Hauts-de-Seine, a été nommé à la présidence du conseil de surveillance de la Société du Grand Paris.

Le futur poste vacant devrait revenir de droit au suppléant de Santini, qui n'est que le porte-parole UMP Frédéric Lefebvre. Mais la rumeur enfle pour croire à une possible passation de "poste" pour le fils du chef de l'état.

Isabelle Balkany, suivant de près la carrière de Jean Sarkozy, rappelle que "si par hasard il se présentait, ce serait une élection et non une transmission". Mais cette succession risque d'être plus difficile qu'on ne le pense, car le 92 reste un fief de l'UMP, et la bataille entre divers élus de droite a toujours fait rage. Ils savent l'importance de ces postes, Nicolas Sarkozy lui-même fut député des Hauts-de-Seine.

L'histoire du népotisme en France ne s'arrête pas à Jean Sarkozy, on constate que la transmission de père en fils ou en fille existe, au sein du gouvernement et du parlement. C'est pourquoi vous verrez ici la liste de ces derniers qui n'ont pas été élu par le plus grand des hasards...

Roselyne Bachelot-Narquin, ministre de la santé et des sports, fille de Jean Narquin ancien député de Maine-et-Loire

Michèle Alliot-Marie, ministre de la justice et des libertés, fille de Bernard Marie ancien député des Pyrénées-Atlantique

Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d'état chargée de la prospective et du développement de l'économie numérique, fille de François Kosciusko-Morizet conseiller général des Hauts-de-Seine, maire de Sèvres

Rama Yade, secrétaire d'état chargée des sports, fille de Djibril Yade, conseiller de plusieurs présidents successifs du Sénégal

Marie-Luce Penchard, secrétaire d'état à l'outre mer, fille de Lucette Michaux-Chevry Sénateur de Guadeloupe

François Guéant, suppléant du député Loïc Bouvard, fils de Claude Guéant secrétaire général de l'Elysée

Marine Le Pen, député européenne, fille de Jean-Marie Le Pen leader du Front National

Charles-Ange Ginésy, député des Alpes-Maritime, fils de Charles Ginésy ancien Sénateur

Axel Poniatowski, député du Val-d'Oise, fils de Michel Poniatowsky ministre de l'intérieur de 1974 à 1977

Françoise de Panafieu, député de Paris, fille de François et Hélène Missoffe anciens députés de Paris

Louis Giscard d'Estaing, député du Puy-de-Dôme, fils de Valéry Giscard d'Estaing ancien Président de la République

Joëlle Ceccaldi-Raynaud, député des Hauts-de-Seine, fille de Charles Ceccaldi-Raynaud ancien député et sénateur des Hauts-de-Seine

Philippe de Gaulle, Sénateur, fils de Charles de Gaulle ancien Président de la République

Serge Dassault, sénateur, fils de Marcel Dassault ancien sénateur des Alpes-Maritime et député de l'Oise

Jean-Louis debré, Président du Conseil Constitutionnel, fils de Michel Debré ancien premier ministre de 1959 à 1962

Gilbert Mitterrand, ancien député socialiste, fils de François Mitterrand ancien président de la République

Jean-Pierre Raffarin, ancien premier ministre, fils de Jean Raffarin ancien député de la Vienne

Dominique de Villepin, ancien premier ministre, fils de Xavier de Villepin ancien sénateur

Martine Aubry, député du nord, fille de Jacques Delors ancien ministre des Finances

Cette liste non exhaustive montre un lien préexistant entre père et fils ou fille pour en arriver à se placer dans le monde politique. Certes il représente une minorité dans le monde politique français, mais au vu du contexte actuel on peut se demander si proposer ce "poste" à Jean Sarkozy ne ferait pas des remous.

Mais pour une fois, on pourrait dire que l'on fait confiance aux jeunes...

lundi, juillet 26 2010

D'autres estuaires, d'autres marées noires...

Le blog VOIX AFRICAINE nous montre encore toute la différence de traitement entre une marée noire permanente au Nigéria et touchant l'Afrique dans son ensemble, face à celle existante dans le golfe du Mexique. Pour l'égalité de traitement et que l'Afrique ne soit pas la poubelle de l'occident allez voir ces photos et soutenez cette lutte !!! 

Cliquez ici : http://0z.fr/nsnhU et ici  http://0z.fr/cdnmA  

Notre blog a également rappelé ces catastrophes qui concernent tous les Africains mais aussi tous les hommes doués d'une éthique, ceux qui ne font pas la différence entre pays riches et pays pauvres:

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